Wasla Transport », est un nouveau projet technologique et social. Celui-ci vise à fournir un transport sûr et décent aux travailleuses du secteur agricole, actuellement en phase d’exploration de formules juridiques pour son inclusion dans les projets du ministère des Transports, a déclaré, le promoteur du projet, Maher Khlifi.
Son nouveau projet « Wasla Transport » vient d’être adopté par le ministère des Transports, avec un soutien de la Banque mondiale (BM) d’une valeur de plus de 1,2 million de dinars, en attendant son expérimentation au niveau régional et sa généralisation aux différentes régions du pays. C’est ce qu’a révélé le président directeur général du projet « Ahmini » de couverture sociale pour les travailleurs agricoles.
Garantir le transport légal des travailleuses du secteur agricole
Le projet vise à garantir le transport légal des travailleuses du secteur agricole. Ainsi qu’ à les protéger des risques d’accidents de la route. D’autant qu’il s’agit d’un secteur non organisé qui avait causé 40 décès et nombre d’invalidités physiques chez certaines travailleuses du secteur.
Par ailleurs, ces dernières ne bénéficient pas d’un système d’assurance maladie, a affirmé Khlifi. Tout en formulant l’espoir de « pourvoir finir » de ce qu’il a qualifié de « camions de la mort », responsables de ces drames humains, d’ici la fin 2021.
Une culture de transport sécurisé
Le projet aspire également à instaurer une culture de transport sécurisé pour les travailleuses agricoles, à les intégrer dans le système d’assurance sur les accidents, et à promulguer de nouvelles lois pour dissuader toutes les personnes impliquées dans ce mode de transport anarchique.
Il s’agit aussi, a-t-il dit, d’encadrer les titulaires de licences de transport dans le secteur agricole et de leur fournir toutes les informations sur les lois approuvées, en l’occurrence, la loi n° 51 de l’année 2019 portant création d’une catégorie de «transport de travailleurs agricoles » et stipulant le contrôle en temps réel de tous les moyens de transport agréés, à travers la limitation de vitesse, du territoire et du nombre de passagers à servir, et ce, via les technologies modernes.
Khlifi a dans ce sens annoncé qu’un autre projet sera lancé la semaine prochaine. Et qui consiste en la création d’une organisation mondiale pour la protection des femmes rurales, qui œuvre à leur protection et à leur autonomisation sociale, économique et culturelle.
« Nous aspirons à ce que toutes les femmes rurales bénéficient de leur droit à la couverture sociale et d’assurance maladie, d’ici 2024 », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le promoteur du projet « Ahmini » a fait savoir que son système a récemment remporté le prix « Orange » du meilleur projet social en Afrique et au Moyen-Orient. Et ce pour la promotion des femmes rurales. Et ce, parmi 1200 projets de 17 pays ayant participé à ce concours consacré aux projets sociaux dans la région.
« Cette consécration constitue un nouveau départ pour l’institution. Celle-ci s’est efforcée de survivre pendant une période de deux ans. Et ce au vu des défis rencontrés et des difficultés financières. Celles-ci ont bloqué 10 mois de salaires de l’équipe travaillant sur cette plateforme, composée de 25 personnes, selon Khlifi.
Dans le même contexte, il a déploré les obstacles « bureaucratiques. Et ce en raison de la création de toute pièce par plusieurs administrations tunisiennes. Ce qui continuent, jusqu’à ce jour, de faire obstruction ».
Le promoteur du projet a mis l’accent sur la valeur du prix du meilleur projet social. Et ce pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Et ce pour la promotion des femmes rurales. La valeur de ce prijet s’élève à 20 mille euros. Il servira à payer les salaires des employés, ainsi qu’à parfaire le projet « Ahmini ».
Khlifi a encore déploré « la politique d’atermoiement » adoptée de certaines autorités. Et ce vis-à-vis du projet « Ahmini » et la non activation de certains accords. En outre, les obstacles juridiques qui perturbent la bonne marche du projet. D’ailleurs, ils sont à l’origine du blocage de tout soutien financier à son profit.
En somme, il a souligné, à ce propos, le rôle de l’Etat devant encourager ce genre d’initiative. Afin de permettre à 72 mille femmes agricoles de bénéficier de ce système. Rappelons que le nombre de femmes bénéficiaires, n’a pas dépassé les 560 femmes, en deux ans.
Evoquant les réalisations du système « Ahmini », Khlifi a indiqué que la loi no 32 de 2002 relative à l’intégration des travailleuses dans les secteurs agricole et de l’ostréiculture ainsi que les travailleuses saisonnières, a été révisée, afin que ces femmes, aient le droit de bénéficier d’une couverture sociale et sanitaire sans tenir compte, ni du nombre de jours de travail ni de l’obligation de rendre des comptes à l’employeur, outre le versement, sur tranches, des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
A noter que l’ancien Chef du gouvernement, Youssef Chahed, avait donné le coup d’envoi pour le lancement du système « Ahmini » en février 2019. Ce dernier consiste en une application mobile qui vise à faciliter l’intégration des femmes rurales et les travailleuses agricoles, dans le système de couverture sociale.
Avec TAP