Le 9 novembre 2020, la National Oil Corporation (NOC) a annoncé qu’elle avait porté la production à plus d’un million de barils / jours (b/j). Elle a indiqué que la production de pétrole avait atteint le niveau de 1 036 035 b / j.
En moins de deux mois, la Libye a réussi à passer de la production d’une fraction de son volume habituel à plus d’un million de b / j. Elle a multiplié par plus de dix la production de pétrole brut; remettant en action d’importants gisements, tels que Sharara et El Feel. La Libye a également réussi à réactiver les terminaux d’exportation de la côte méditerranéenne. Elle travaille à la montée en puissance des opérations de traitement dans ses raffineries.
Selon NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie, si la Libye parvient à se maintenir et à maintenir sa production, elle devra s’entendre avec l’Opep. La Libye n’a pas été soumise à ces quotas cette année en raison du blocus. Mais elle en extrait maintenant plus d’un million de b / j.
De plus, elle s’attend à porter la production à 1,3 million de b / j dans les prochains mois. Mustafa Sanalla, le chef de la NOC, a déclaré que la Libye ne s’alignera pas sur le système de quotas tant qu’elle ne pourra pas stabiliser les rendements à 1,7 million de b / j.
Notons que l’Opep peut ne pas être d’accord avec cette proposition. D’autant plus que les prix mondiaux du brut ont chuté en réponse aux informations faisant état d’une activité de développement renouvelée en Libye.
Les fruits du cessez-le-feu
Pour rappel, dans ce pays voisin, les choses ont commencé à changer à la mi-septembre, lorsque l’ANL, l’Armée nationale libyenne, une milice dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et ses alliés se sont assis avec le Gouvernement d’accord national (GAN) pour une nouvelle série de pourparlers de paix négociés par l’ONU.
Le GAN et l’ANL ont conclu un accord. Ils ont annoncé un accord de cessez-le-feu d’un mois le 18 septembre. Les parties ont indiqué qu’elles espéraient conclure un accord final dans le mois prochain. Elles ont également précisé que Haftar avait accepté de lever le blocus pétrolier tant que l’accord temporaire restait en vigueur.
Immédiatement après la proclamation du cessez-le-feu, la NOC a commencé à remettre en ligne les terminaux côtiers afin que la Libye puisse à nouveau exporter du pétrole. Ses unités de production régionales ont commencé à lever les déclarations de force majeure, un champ pétrolier après l’autre. Elle a commencé à remettre les raffineries en production. La NOC a lancé le processus d’inspection des infrastructures pour déterminer si elles étaient « sûres » et éligibles pour reprendre des opérations commerciales régulières.
(Source: African Energy Chamber)