Badreddine Gamoudi, député du Bloc démocrate, revient sur les dessous de l’affaire des déchets. Et ce, avec l’arrivée en Tunisie de 282 conteneurs en provenance d’Italie. Un scandale qui ne fait que s’amplifier. Sur lequel s’exprime celui qui est aussi le président de la Commission de la Réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et de la gestion des finances publiques.
Ainsi, Badreddine Gamoudi souligne, lors d’une interview sur les ondes de Mosaïque fm, que le ministre de l’Environnement avait reconnu la survenue d’irrégularités dans son ministère. Elles étaient liées à la question de l’entrée de déchets en provenance d’Italie en Tunisie, via le port de Sousse.
A ce propos, il déclare: « Il est clair qu’il y avait de la manigance de certains. Tout comme il ne faut pas politiser cette affaire. Cependant, la Tunisie a failli être un dépotoir de l’Europe et l’État est tenu d’intervenir ici. »
En outre, il précise qu’après l’annonce de cette affaire dans les médias, le ministère a réagi. Et de poursuivre: « Je salue le secteur des douanes et je connais bien son rôle. Mais cela n’empêche pas l’existence d’irrégularités au sein du corps ». D’ailleurs, il révèle qu’en 2007, la fourniture de déchets plastiques avait été interdite.
Par ailleurs, il confirme que les conteneurs venaient d’être enterrés en Tunisie. Car le propriétaire de l’usine ne dispose pas d’équipements de recyclage. Révélant au passage que les composants chimiques des déchets sont très dangereux et nocifs pour l’environnement et la santé humaine.
En somme, il annonce que la deuxième clause du contrat interdit de renvoyer ces déchets en Italie. Ce qui signifie qu’une fraude a bien eu lieu. Et que quiconque est impliqué dans ce crime devra être tenu pour responsable, déclare-t-il encore.