Dans une information qu’il publie le 16 novembre en urgence sur son site, le New York Times affirme que Trump était à deux doigts d’attaquer l’Iran. En effet, le jeudi 12 novembre, il réunissait ses conseillers au Bureau ovale et leur dévoilait son intention d’attaquer le principal site nucléaire iranien.
A cette réunion, il y avait les: secrétaire d’Etat Mike Pompeo; vice-président Mike Pence; secrétaire à la Défense par intérim Christopher Miller; et le président des chefs d’Etat major interarmées, Mark Milley. Tous les quatre ont conseillé à Trump de « ne pas appuyer sur la gâchette ». Tous les quatre ont été d’accord pour dire au président déchainé qu’ »une frappe militaire contre l’Iran pourrait dégénérer en un conflit plus large. »
Car, l’obsession maladive de Trump contre l’Iran semble s’aggraver en raison de sa frustration à n’avoir pas été réélu. Une frustration d’autant plus grande que le président sortant était non seulement sûr de sa victoire. Mais il avait aussi l’intention de modifier la Constitution. Et ce, en vue de se présenter aux élections autant de fois qu’il le désirerait…
Ainsi, en voulant attaquer l’Iran avant le 20 janvier, date de son départ (volontaire ou forcé) de la Maison Blanche, Trump ne vise pas seulement la classe politique iranienne. En effet, il ne pense pas seulement à accroître les difficultés de l’Etat iranien. Il vise aussi son rival Biden. Car, il héritera forcément de tous les méfaits qu’a causés et que causera le président sortant jusqu’au 20 janvier 2021.
Mais Trump n’est pas maladivement obsédé par l’Iran seulement. Il l’est aussi par la Chine. En effet, selon l’Agence américaine Bloomberg, Trump prépare avant son départ « une série d’actions radicales contre la Chine. Dans le but de rendre politiquement intenable les relations de l’administration Biden avec Pékin. »
Hargne incontrôlée
En effet, selon Bloomberg, Trump se prépare à accroître les sanctions sur la Chine et les restrictions sur le commerce avec les entreprises et les entités gouvernementales chinoises. Il entend justifier ce surcroît de sanctions par « les violations des droits de l’Homme au Xinjiang et à Hong Kong. »
Cependant, tout le monde sait que Trump se moque comme d’une guigne de ce qui se passe au Xinjiang et à Hong Kong. En fait, ce qui aiguise sa hargne contre la Chine et l’Iran, c’est que ces ennemis qu’il combat furieusement depuis quatre ans vont rester en place; alors que lui va céder la place.
Par conséquent, c’est cette hargne incontrôlée contre de grandes puissances régionales et internationales qui fait que Trump soit classé comme l’homme le plus dangereux du monde d’ici au 20 janvier. Jusqu’à cette date, il pourrait engager les Etats-Unis dans de graves situations dont la gestion sera intenable pour Biden et son équipe.
Or, ces inquiétudes n’ont rien d’exagéré. Dans une intervention au Forum économique Bloomberg, l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger affirmait: « L’Amérique et la Chine dérivent maintenant de plus en plus vers la confrontation. Elles mènent leur diplomatie de manière conflictuelle. Le danger est qu’une crise survienne et aboutira, au-delà de la rhétorique, à un vrai conflit militaire. »
De même, le danger réel est que la classe politique américaine échoue à museler ce président déchainé. Le vrai péril est que l’Amérique échoue d’ici au 20 janvier prochain à rendre inoffensif ce président. A encadrer le volume effrayant de frustration et de rancœurs qui le consument.