Elyes Ben Ameur dément l’existence d’une grande quantité de riz impropre à la consommation au sein des entrepôts de l’OCT. Le PDG de l’OCT, l’Office du Commerce de la Tunisie, s’exprimait lors d’une conférence de presse, jeudi à Tunis.
En effet, le PDG de l’OCT assure que les produits commercialisés par l’Office répondent aux exigences de la sécurité sanitaire.
A ce propos, il faisait savoir que l’office importe du riz d’Inde et du Pakistan, étant donné que notre pays ne produit pas cette matière. D’ailleurs, « l’OCT n’a enregistré aucune plainte, depuis sa création, en matière de sécurité de ses produits. Dans la mesure où ces produits sont soumis à un contrôle strict, selon les normes internationales et nationales. Et ce, à partir du pays d’origine, jusqu’à leur arrivée en Tunisie et avant leur commercialisation sur le marché local ».
Puis il indiquait qu' »avant l’opération de déchargement, un bureau de contrôle international prélève des échantillons des produits à importer. Alors, ils sont soumis aux analyses nécessaires. Et ce, conformément aux dispositions techniques tunisiennes et internationales. L’objectif étant de s’assurer que les produits sont sains. On procède aussi, à la fumigation de la marchandise pour éliminer les insectes ».
Et d’ajouter que « les mêmes procédures sont reprises lors de l’arrivée des produits en Tunisie. Par ailleurs, les conteneurs ne sont ouverts dans nos entrepôts qu’en présence de représentants des services d’assurance. Si la marchandise n’est pas conforme aux exigences de la sécurité sanitaire, on publie un rapport à cet effet et on procède à sa destruction. La compagnie d’assurance rembourse la valeur de ladite marchandise ».
Les délais d’enlèvement des conteneurs au Port de Rades pointés du doigt
Toutefois, le PDG de l’OCT a fait état de la baisse du rythme d’enlèvement des conteneurs au port de Radès. Ce qui a nuit à la qualité de denrées alimentaires, importées par l’office. Avec la multiplication de la mite alimentaire au niveau du riz.
Ainsi, il a été décidé de relancer l’opération de la fumigation. En utilisant une substance qui ne nuit pas à la santé du consommateur.
En outre, selon le responsable, l’office importe plus de 3500 conteneurs de denrées alimentaires chaque année, dont plus de mille conteneurs de riz. Et il procède à la destruction, tous les ans, d’une quantité variant entre 50 et 75 tonnes de riz impropre à la consommation.
De plus, il précise que la consommation nationale annuelle de riz s’élève à 27 mille tonnes. Sachant que l’office maintient un stock stratégique de cette matière (6 mille tonnes).
Créé en 1962, l’OCT, relevant du ministère du Commerce et du Développement des Exportations, est chargé d’approvisionner le marché local en produits de base de première nécessité à prix fluctuants (sucre, café vert, thé, riz). Ainsi que d’intervenir pour: assurer la régulation du marché local; répondre à la demande; et mettre la pression sur les prix de commercialisation. Afin de protéger le pouvoir d’achat du citoyen.
Enfin, notons que la polémique enflait suite à la vidéo que publiait le président de l’Observatoire « Rakaba »(contrôle), Imed Daimi, sur Facebook. Il y affirme qu’il existe des « milliers de tonnes de riz; ainsi que d’autres denrées alimentaires, comme le café et le thé, dans le port de Radès et les entrepôts de l’OCT, laissés depuis des mois, dans près d’un millier de conteneurs. La plupart de ces marchandises stockées est pourrie ».
Avec TAP