Mahmoud Sami Nabi, professeur d’économie à l’Université de Carthage, lance un appel pour étendre l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD – Debt Service Suspension Initiative) aux pays à revenu intermédiaire, dont fait partie la Tunisie.
L’initiative ISSD a été lancée au mois d’avril 2020 par le Comité de développement conjoint à la Banque mondiale et au Fond monétaire international (FMI). Elle a pour objectif d’aider les pays à faible revenu à faire face à la pandémie Covid-19.
A la suite du dernier sommet du G20, les Etats membres, créanciers de plusieurs pays, ont adopté un « Cadre commun pour les traitements de la dette au-delà du ISSD ». Ils ont reconnu que le programme initial ne serait pas suffisant. Et ce vu la gravité de la situation des pays à faible revenu. Particulièrement vu leur vulnérabilité face à la dette et les mauvaises prévisions économiques à venir.
Le professeur Sami Nabi suggère un traitement similaire aux pays à revenu intermédiaire. Pour lui, Il est important d’étendre le programme à ces pays, qui font face également à des contraintes de ressources financières. Etce, pour lutter contre la pandémie et ses conséquences socio-économiques. Il alerte sur le fait que ces pays sont exposés à une augmentation de la pauvreté, du chômage et de l’inégalité sociale.
En effet, M. Nabi a invité les institutions financières internationales à cordonner leur effort. Il en est ainsi de la Banque Mondiale, du FMI, et des banques régionales de développement. Et ce, pour développer un mécanisme qui permet aux pays à revenu intermédiaire d’émettre des obligations indexées sur leur PIB.
« Sans le recours à un programme d’allègement de la dette. L’objectif de cette proposition est d’aider les pays à continuer de rembourser le service de leurs dettes extérieures et de dégager des ressources supplémentaires pour supporter leurs économies ».