Que peut-on déduire de la version finale du Projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020?
Sahbi Ben Frej, analyste politique, revient sur la toute dernière version du Projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020.
Il souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « De toute façon, le gouverneur de la BCT l’a bien précisé lors de la commission des finances de l’ARP. En effet, il y a trois semaines de cela, il alertait contre l’impact du manque de visibilité et l’instabilité politique sur la note souveraine de la Tunisie. Tout en rappelant, l’importance des solutions raisonnables. »
Puis, il conclut: « Cela nous incite à repenser et à revoir ce système politique. Car, malheureusement, cela ne se résume pas seulement à un problème de gouvernance. Mais aussi à un système incapable de gérer cette situation chaotique de l’économie tunisienne. »
En effet, rappelons le rejet de la première version du projet de la loi de finances rectificative; avec le « Non, no et Nein » du Gouverneur de la BCT. Puisqu’il a refusé le financement interne via les banques. Alors, les équipes techniques à la Kasbah ont dû réviser certains points. Mais au final, rien n’a changé. Et plus encore, la croissance restera à -7,3%. Et les comptes du troisième trimestre affichent déjà -10% pour les neuf premiers mois de l’année.
Par ailleurs, la version finale soulignerait un déficit budgétaire qui passerait de 13,4% dans l’ancien texte, à 11,4% dans la version finale. En outre, la dette atteindrait 97 700 MTND, soit 87,9% du PIB. De ce fait, le budget total serait de 49 712 MTND; contre 51 699 MTND dans l’ancienne version. Pour 47 227 MTND dans la loi de Finances 2020.