La Tunisie sera parmi les pays ciblés par le projet Neofarming Africa. Il s’agit d’une innovation collaborative pour réinventer l’agribusiness en Afrique. Plus encore, il s’agit d’une initiative du Groupe Zebra, pionnier dans la conduite de programmes d’innovation. A indiqué le PDG de ce Groupe, Bertrand Barré.
Cette initiative a pour objectif de définir de nouveaux modèles agricoles et agro-alimentaires en Afrique. Grâce aux investissements que fournira cette initiative six projets se verront réalisés.
Les pays africains ciblés seront ceux les plus sévèrement concernés par des problèmes hydriques. Et une agriculture peu développée : « L’agriculture et l’eau sont deux facteurs étroitement liés, » a précisé Barré lors de cette conférence de presse.
De même, les modèles agricoles orientés vers l’agroalimentaire et l’agri pharmaceutique, font partie des priorités, a ajouté le responsable.
Et de poursuivre: « Au cours du premier trimestre de l’année 2021, nous allons commencer par l’organisation de rencontres, d’interviews. Evidemment à travers la plateforme de la 5ème édition » Les rencontres Africa agri-agro 2020″. Ces rencontres se tiendront les 24 et 25 novembre 2020 entre des organismes des institutions publiques françaises, africaines et européennes. Ainsi que des industriels spécialisés. »
Selon lui, l’objectif est de procéder à un état des lieux des usages et des réalités socio-économiques dans chaque milieu. Ce qui permet d’analyser ensuite les opportunités. Ainsi que réaliser un décryptage de l’ensemble des solutions potentielless qui sont les plus adaptées à chaque milieu ».
« La deuxième phase s’étalera sur la période allant de 12 à 14 mois. Cette phase permettra d’établir les cahiers des charges des projets programmés dans le projet Neofarming Africa. Ce dernier prévoit de réaliser 5 à 6 projets », a–t-il poursuivi .
Le mouvement Neofarming Africa se propose d’identifier des solutions globales
Ainsi, à l’horizon de 2022, le mouvement Neofarming Africa se propose d’identifier des solutions globales. Elles devraient associer production, transformation et exploitation agricoles, déterminer les terrains d’expérimentation, associer les investisseurs, les experts, les startups pour lancer des investissements dans des preuves de concept à l’échelle locale qui devront démontrer leur potentiel de développement à plus grande échelle.
« Nous lançons ce projet dans le but de réinventer des modèles pour l’agriculture car l’agriculture et l’alimentation constituent des enjeux majeurs et mondiaux pour les 30 prochaines années ».
L’Afrique plus peuplée et plus urbaine
D’ici 2050, il y aura 9 milliards d’êtres humains à nourrir. L’Afrique, avec une croissance démographique continue et une expansion urbaine accélérée, des dérèglements climatiques et un stress hydrique latent, est au centre des préoccupations, a-t-il souligné.
« 60% des terres arables disponibles sont en Afrique qui vit une intensification du stress hydrique majeur et qui fait face au doublement de sa population et à une urbanisation galopante c’est-à-dire que l’Afrique sera plus habitée et plus urbaine ».
Le projet Neofarming Africa n’est pas d’implanter de nouveaux outils de production mais de bâtir des modèles agricoles et agroalimentaires complets qui résistent aux perturbations à venir pour assurer une souveraineté et une autosuffisance alimentaire, ainsi que des chaînes de valeur complètes par et pour l’Afrique.
Pour sa part, le président de Classe Export et commissaire général des rencontres Africa, Marc Hoffmeister a indiqué que les trois premiers lauréats pour l’édition 2020 sont le Congo, le Bénin et le Cameroun. Et ce, pour les Rencontres Africa Agro/Agri 2020 », du projet innovant « Neofarming Africa »
Les trois lauréats se partageront un prix d’une valeur de 20 000€ et profiteront d’une visibilité médiatique exceptionnelle.
La 5 ème édition des Rencontres Africa a débuté en 2016, sous le haut patronage du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du Ministère de l’Économie français, à travers une plateforme digitale.
Cette année les Rencontres Africa se réinventent pour accompagner et soutenir toujours davantage les entreprises sur leurs marchés africains. Et ce en partenariat avec les institutions locales et régionales et les partenaires, privés, publics, et médiatiques.
« L’idée est de permettre à ceux qui ne peuvent pas se déplacer ou qui hésitent à prendre une semaine pour de la prospection, de participer à la manifestation en leur donnant la possibilité, par les outils digitaux, de profiter de rendez-vous d’affaires, de prendre contact avec les exposants et de participer aux conférences », selon le site dédié à cette manifestation.
Avec TAP