Le projet européen « REUSEMED » visant la création des réseaux de réutilisation des déchets a été lancé, vendredi, en ligne. Participaient au lancement huit partenaires de quatre villes méditerranéennes. Deux organismes tunisiens y assistaient. Ce sont l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED) et la municipalité de Sakiet Ezzit (Sfax).
Ainsi, « REUSEMED » vise à créer des réseaux de réutilisation entre les villes méditerranéennes d’Italie, de Jordanie, d’Espagne et de la Tunisie. Et ce, afin de sensibiliser les citoyens et les inciter à changer d’attitude pour la valorisation et le recyclage des déchets ménagers.
Doté d’un budget total de 3,2 millions d’euros, « REUSEMED » bénéficie du financement de l’Union européenne (UE) à hauteur de 2,9 millions d’euros. Soit 90%, selon l’ANGED.
En effet, le projet mettra en place des réseaux dans les quatre villes méditerranéennes à savoir: Cordoue en Espagne; Capannori en Italie; New Deir Allaa en Jordanie; et Sakiet Ezzit en Tunisie.
Car, les administrations publiques des deux côtés de la Méditerranée ont tendance à concentrer leurs efforts sur le recyclage. Mais beaucoup moins sur la promotion de la réutilisation des déchets, selon la même source.
Alors, il s’agit d’inciter les citoyens à la réparation des biens susceptibles d’avoir une seconde vie. Complétant ainsi le cycle des quatre R (4R) de l’économie circulaire; à savoir: réduire, réutiliser, recycler et réparer. Pour changer cette tendance, l’ANGED a rejoint le projet REUSEMED. Et ce, avec des administrations publiques et des associations d’Espagne, d’Italie, de la Tunisie et de Jordanie.
De ce fait, le projet a pour objectif de créer des réseaux municipaux basés sur des circuits de réutilisation d’appareils ménagers, de meubles, de livres, de vêtements, de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et alimentaires, sur le compostage et sur des programmes de troc et de prêts.
Les partenaires dans ces villes vont concevoir et tester des :
- Installations de compostage;
- Points de collecte d’aliments sur les marchés;
- Centres de réparation et de réutilisation;
- Coins de réutilisation en magasins;
- Et réparation de cafés.
De plus, une application connectera les gestionnaires et les utilisateurs des différents circuits.
Par ailleurs, ce projet s’étalera sur trois ans. Il permettra l’échange des expériences en termes de gestion des déchets et de leur valorisation. C’est ce qu’affirme le maire de Sakiet Ezzit, Kamel Allouche.
La première étape, a-t-il avancé, consiste en l’élaboration des études. Il ajoute que les villes partenaires devront avoir une stratégie et des réseaux de réutilisation dans 18 mois.
Ce projet promu par les administrations locales en charge de la gestion des déchets avec l’implication des organisations de parties prenantes locales, prévoit de permettre aux réseaux de réutilisation de devenir autonomes à moyen terme. Et ce, lorsque les revenus de la vente des produits réparés pourraient financer les ressources humaines et l’entretien des infrastructures.
Avec TAP