Le projet de loi des finances complémentaire ( PLFC ) pour l’année 2020 est une demande du gouvernement. Cette demande vise à fournir un financement supplémentaire. Son objectif étant de combler le déficit de l’ordre de 8,1 milliards de dinars dans le budget de l’Etat pour l’année 2020. Sur quelles bases, le gouvernement de Mechichi a demandé ce montant ?
Le gouvernement ambitionne de réaliser une croissance aux alentours de 2,7% durant toute l’année 2020. Mais ce chiffre a subi une révision à la baise à moins de 7,3% sous l’effet de la pandémie COVID-19 et du confinement total et orienté. Le gouvernement a alloué un budget net pour l’année 2020, estimé à 47,2 milliards de dinars. Mais ce budget a subi une révision à la hausse de 2,24 milliards de dinars pour atteindre 49 milliards de dinars (ressources propres et ressources d’emprunt).Ainsi, le PLFC 2020 demeure problématique.
Le budget de l’Etat 2020 est réparti entre ressources du budget s’élevant à 30,2 milliards de dinars et des ressources de la trésorerie (financement) aux alentours de 19, 4 milliards de dinars pour toute l’année. C’est dans ce cadre, que le gouvernement a demandé à la BCT d’intervenir pour fournir des financements.
Les dépenses de gestion enregistrent une hausse
Le gouvernement prévoit d’atteindre, dans le cadre de la LFC, un volume de ressources pour la trésorerie estimé à 19,4 milliards de dinars contre 11,3 milliards de dinars dans le cadre de la loi des finances initiale. Soit une hausse de 8,1 milliards de dinars. Les dépenses salariales dans la loi des finances complémentaires ont augmenté de 517 MD. Et ce pour atteindre 19,5 milliards de dinars contre 19 milliards de dinars programmés dans la loi des finances initiale. De même, les dépenses de gestion ont connu une hausse de 297 MD pour atteindre 2 milliards de dinars.
Les dépenses de subventions dans la loi complémentaire, se sont établies à 4,4 milliards de dinars prévu dans la loi initiale, dont 1,4 milliard de dinars pour la subvention des carburants, 2,4 milliards pour la subvention des produits de base, alors que les dépenses consacrées à la lutte contre le coronavirus sont évaluées à 935 MD.
Les dépenses de développement actualisées pour l’année 2020, s’élèvent à 6,8 milliards de dinars. Et ce contre 6,7 milliards de dinars estimés dans la loi initiale. Alors que les dépenses exceptionnelles et non-réparties atteindraient 713 MD.
7,4 milliards de dinars au titre du principal de la dette publique en 2020.
En effet, le gouvernement va rembourser 7,4 milliards de dinars au titre du principal de la dette publique en 2020. Un remboursement qui s’inscrit dans le cadre des dépenses de la trésorerie contre 7,9 prévus dans la loi initiale. Le service de la dette publique au cours de l’année 2020 serait aux alentours de 11,5 milliards de dinars. Et ce contre 11,6 milliards de dinars prévus dans la loi initiale. Alors que le volume de la dette publique s’élève à 97,7 milliards de dinars. Soit 88% du PIB.
Le déficit budgétaire 2020 actualisé sans dons ni confiscations est estimé à près de 12,6 milliards de dinars. Soit 11,4% du PIB contre un déficit de l’ordre de 3,7 milliards de dinars, soit 3% du PIB prévus initialement.
Avec TAP