L’encours des crédits non professionnels octroyés par les banques aux particuliers a augmenté de 3,7%, à 24943 millions de dinars (MD). Et ce durant la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2020.
Cette hausse des crédits à la consommation intervient suite à l’application de la décision de rééchelonnement de 3 à 6 mois, du remboursement des prêts bancaires. Pour rappel, cette mesure vise à atténuer les répercussions de la pandémie.
En comparaison de la même période de 2019, l’encours des crédits non professionnels est resté quasiment stable. Affirment des données de la BCT. Pour ce qui est des crédits à la consommation, ils ont augmenté 7%, à 9 643 MD, du 1er janvier au 30 septembre 2020. Alors que les crédits logement ont affiché une légère hausse de 1,6%, à 11 463 MD au cours de la même période. Quant aux crédits destinés au réaménagement du logement, ils ont augmenté de 4,8%.
En revanche, la BCT a fait état d’une décélération de la progression des prêts non professionnels accordés aux particuliers par les banques. Il passent de +10,6% en 2017, à +4,5% en 2018, pour se situer au niveau de +0,3% en 2019. Et ce, en raison des hausses successives du taux directeur, notamment en 2018 et en 2019, et l’incapacité d’un grand nombre de citoyens à s’endetter, étant donné qu’ils ont atteint le plafond autorisé.
Concernant les crédits destinés à l’achat de voitures, ils ont évolué de 11%, à 334 MD, durant les trois premiers trimestres 2020. Alors que la valeur des prêts universitaires a chuté de 5 MD, en 2015 à 2,3 MD, à fin septembre 2020.
Dans ce cadre, le secrétaire général de l’Observatoire tunisien des services financiers, Tarek Ben Jazia, a appelé, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, à accélérer l’examen de la loi relative au surendettement des personnes, soumis actuellement à l’ARP, afin d’introduire les amendements nécessaires.
Il a recommandé, également, de veiller à l’application de la mesure de rééchelonnement du remboursement des crédits mise en place, durant le mois de mars, étant donné qu’un certain nombre de banques ont refusé de l’appliquer.
Ben Jazia a souligné, aussi, la nécessité de présenter des facilités à certaines personnes, en leur accordant des crédits à la consommation à court terme, avec une période de grâce, et de faciliter les retraits sur le compte, pour aider certains clients en butte à des difficultés économiques.
Il a appelé, en outre, l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et Etablissements Financiers à geler le coût des commissions sur les services bancaires, pendant une certaine période, rappelant que ces coûts ont augmenté de 87%, par rapport à l’année de base 2010.
Avec TAP