Le président de l’Ordre national des avocats de Tunisie, Brahim Bouderbala, a déclaré que « l’entrave au travail des tribunaux et du service judiciaire pour la troisième semaine consécutive est une décision irresponsable ». Et ce, en allusion à la grève des magistrats. Le travail minimum n’a pas été assuré concernant les jugements en appel ou les affaires qui ont un délai de prescription. C’est également ce qu’il a déploré.
« L’Ordre des avocats traverse, aujourd’hui, une période décisive et prendra les décisions nécessaires quel qu’en soit le prix »; dit-il encore. Et ce, lors d’une rencontre ouverte, mercredi, à la Maison de l’Avocat. En effet, le Syndicat des magistrats tunisiens et l’Association des magistrats tunisiens ont décidé de lancer cette grève. Pour lui, ce mouvement a surpris les avocats et a pris en otage les services judiciaires. Brahim Bouderbala a estimé que les grévistes ont défié l’Etat.
Les avocats ont évoqué les préjudices subis en raison de la grève des magistrats « qui s’est prolongée ». Ils soulignent, toutefois, que cela ne signifie pas qu’ils sont en conflit avec les magistrats; vu que l’Etat assume la situation actuelle du pays. Et ce, pour manquement aux réformes nécessaires dans les différents secteurs.
Les avocats ont affirmé qu’ils ne s’opposent pas aux manifestations des magistrats. Mais critiquent une démarche qui a paralysé le secteur de la justice. Cette démarche a nui aux justiciables et à plusieurs autres structures.
Cependant que le SMT et l’AMT ont décidé de poursuivre la grève générale des magistrats. Laquelle a débuté le 16 novembre dernier pour revendiquer l’amélioration de la situation matérielle des magistrats et de l’infrastructure des tribunaux.
Avec TAP