Le gouvernement a décidé de réduire le déficit budgétaire à 6,6% du PIB, dans la nouvelle version des dispositions générales du budget de l’Etat pour l’exercice 2021. Et ce contre 7,3%, dans la première version. Soit une réduction de 913 millions de dinars (MD).
L’ARP a entamé, lundi, au cours d’une séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2021, l’examen de cette nouvelle version. Pour réduire le déficit budgétaire, les amendements portent sur une augmentation des recettes fiscales de 100 MD. Elles devraient être collectées dans le cadre d’une « amnistie fiscale sur les avoirs en liquide », proposée dans les nouveaux articles de la loi de finances pour l’année 2021. Lit-on dans un document du ministère de l’Economie, des finances et de l’appui à l’investissement dont l’Agence TAP a reçu une copie.
Les amendements concernent aussi un abaissement des dépenses budgétaires de 813 MD. Ils résulte notamment de l’accélération de la concrétisation du programme de réforme des subventions permettant d’économiser 300 MD.
Il s’agit, également, de réduire les intérêts de la dette publique. Les intérêts sont calculés sur la base des besoins en financements du budget complémentaire de 2020. Outre plus de la révision des dépenses urgentes non réparties de 2021. Et ce, sans toucher aux dépenses d’investissement identifiées dans la version originale du projet. A-t-on indiqué.
Au niveau de la dette publique, le total des besoins en crédits a reculé à 18 595 MD. Soit 13 015 MD des dettes extérieures et 5 580 MD, qui devront être mobilisés sur le marché intérieur.
De nouveaux mécanismes d’emprunt interne
En fait, la nouvelle version du PLF comporte de nouveaux mécanismes d’emprunt interne. Dont un emprunt obligataire national de 600 MD et crédit cumulé en devises destiné aux Tunisiens résidents à l’étranger, estimé à 1530 MD.
En effet, la valeur des prêts qui devraient être mobilisés sur les marchés étrangers a reculé à 6645 MD. Et ce avec l’introduction des sukuks islamiques en tant que mécanisme de mobilisation des ressources extérieures, a-t-on ajouté.
La Commission des finances, de la planification et du développement a rejeté les articles relatifs aux dispositions du budget (de 1 à 11). Vu que les membres de la commission n’ont pas approuvé les articles. Y compris ceux de la coalition gouvernementale.
La commission a renvoyé les articles à la séance plénière. Elle les a soumis au vote de nouveau, après l’introduction d’amendements par le gouvernement.
Avec TAP