A l’ARP, le paysage politique est bel et bien secoué. Car, ce à quoi on a assisté aujourd’hui à l’Assemblée des Représentants du Peuple, dépasse tout entendement. C’est malheureusement une réalité.
En effet, à l’ARP, les tensions montent d’un cran. Ainsi, Belkahia Radhi, observateur de la scène politique souligne: « Jamais une Assemblée n’aura aussi bien porté son nom. Effectivement cette assemblée est à l’image d’un peuple qui l’a élue. Un peuple qui est tombé dans la haine de l’autre, dans la violence. Un peuple divisé, un peuple aux objectifs diamétralement opposés. Tandis que certains rêvent de la vie, d’autres n’attendent que la mort. »
Aujourd’hui, on voit malheureusement des élus qui sont en train d’accentuer les maux du peuple, sur le plan économique, politique; mais surtout sociétal et moral. Au lieu de donner le bel exemple ou contribuer à sensibiliser les citoyens et guérir la société de ses maux.
La question identitaire des droits et libertés fondamentales
Par ailleurs, Khawla Ben Aïcha, ancienne députée à l’ARP, réagit elle aussi aux derniers événements. Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, elle apporte son éclairage. « La question identitaire, les droits et libertés fondamentales, les droits de la femme ont été longuement discutés et classés. Et ce, après l’adoption de la Constitution de 2014. Mais des forces régressionnistes et obscurantistes essayent encore de nous ramener en arrière. En reposant à nouveau ces thématiques au centre des débats », déclare-t-elle.
Donc, l’objectif, selon elle, est de créer encore plus de clivages au sein d’une société; dont les principales préoccupations aujourd’hui sont d’ordre économique et social.
Et de poursuivre: « Ce qui m’attriste encore plus, ce sont les auteurs de ces violences qui sont justement élus par une frange de la population. Celle-ci partage leurs idées et saluent leurs actions. Et c’est bien là que réside le vrai danger. Ces actes ne doivent pas rester impunis. »
En somme la loi doit être appliquée; et ce, via le respect des dispositions de la Constitution.
Enfin, elle conclut: « Mais au delà, un vrai travail sur l’éducation civique, la citoyenneté, le respect d’autrui doit être entamé. Et ce, à tous les niveaux et pour toutes les franges de la population. Pour éviter que la situation n’empire et que ce fléau se propage. Il est aussi important de revoir la loi électorale et revoir les conditions de candidature. Car de tels spécimens de personnes ne devraient plus avoir le droit d’être élus dans les institutions d’un pays dont ils ne respectent pas les lois. »