La commission des analyses financières (CAF) a examiné depuis 2011, près de 2140 déclarations sur des affaires de corruption. Elle a transféré 1120 cas au procureur général auprès de la Cour de première instance. L’objectif étant de donner l’ordre d’ouverture des enquêtes judicaires à leur propos. Affirme le vice-président de la commission, Lotfi Hachicha.
Lors des travaux du cinquième congrès national sur la lutte contre la corruption organisé, mercredi à Tunis, sous le signe « la lutte contre la corruption à l’heure de la révolution numérique : enjeux et défis », Hachicha a ajouté qu’en ce qui concerne le crime de la corruption, la commission a reçu des personnes soumises au devoir de la déclaration de ces opérations surtout celles effectuées par les banques ou les institutions financières, 50 déclarations soit dans le secteur public ou privé, pendant la période 2018/2019.
Il a souligné, qu’outre la prise des précautions nécessaires pour la protection des clients, il faudrait demander aux établissements financiers pour ce qui concerne les hommes politiques qui représentent des risques. Soit en tant que clients ou bénéficiaires effectifs, de mettre en place des systèmes d’adaptation à la gestion des risques et d’obtenir une approbation auprès de l’administration pour asseoir ou continuer le travail avec les clients et de prendre des précautions raisonnables afin de connaitre la source de la richesse ou d’argent.
Pour lui, il importe d’inciter ces établissements financiers au suivi continu de ces personnes. Ainsi à l’application à bon escient des engagements imposés à tous les hommes politiques, représentant des risques. Ainsi qu’aux membres de leurs familles et leurs proches.
Cette commission œuvre actuellement à mettre à jour l’évaluation nationale des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Il affirme que la poursuite des crimes financiers nécessite un certain niveau de coopération nationale et internationale.
Avec TAP