Contre toute attente, le ministre britannique Michael Gove, chargé de la coordination de l’activité gouvernementale, et vice-président de la Commission Maros Sefcovic, a annoncé le 08 décembre 2020 être parvenu à « un accord de principe sur tous les sujets, en particulier concernant le protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord ».
Britanniques et Européens seraient proches d’un accord régissant leurs futurs rapports après le divorce. Et ce, après la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne le 31 décembre 2020. Un accord serait essentiel pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux entités mais aussi tout autre type de relation.
Eviter un « no deal »
L’absence d’un accord entre Bruxelles et Londres signifie que les échanges commerciaux entre les deux seront soumis aux règles standards de l’Organisation Mondiale du Commerce, à partir du 1er janvier 2021. Ceci peut être synonyme de complication des procédures administratives et de la législation douanière.
En effet, les commerçants britanniques eux-mêmes ne croyaient pas à un possible accord. C’est pour cela qu’ils se sont rués sur le renouvellement des stocks avant que le pays ne quitte l’UE.
En effet, plus de 145 729 camions ont emprunté le tunnel sous la Manche en novembre 2020 contre 130 952 en novembre de l’année dernière. Il est aussi important de signaler que 30% des produits alimentaires consommés au Royaume-Uni sont importés de pays européens.
Selon les études, 47% des produits britanniques exportés sont destinés au marché européen. Ce qui équivaut à 325 milliards d’Euro.
Les experts économiques britanniques ont manifesté leur crainte d’un « no deal » en ce qui concerne l’impact sur le PIB britannique. Ils estiment que l’absence d’un accord aura pour effet une amputation de 7.6% sur une durée de 15 ans.
L’Union européenne, de son côté, a exigé certaines réformes législatives avant la finalisation d’un accord de séparation. Elle demande une uniformisation de la réglementation en rapport au droit du travail et en matière fiscale. De plus, l’Union Européenne a insisté sur l’importance d’une législation en matière d’environnement.
La pêche, une question de principe
L’accès des pêcheurs aux eaux britanniques représente un point de désaccord fondamental. L’Union européenne cherche à établir des garanties en matière de concurrence alors que le Royaume-Uni estime qu’il est libre dans la gestion de cette zone et que « l’Europe doit respecter notre souveraineté » selon George Eustice, Ministre de l’Environnement Britannique.
Les étudiants étrangers sont aussi concernés
Selon la législation britannique, et en cas de non accord, les étudiants étrangers désirant suivre un cursus universitaire en Grande-Bretagne devront payer des frais de visa de 390 euros ainsi que 550 euros pour bénéficier du service de santé publique.
Les frais de scolarité quant à eux, qui s’élevaient à 11 000 euros, vont augmenter jusqu’à 33000 euros.