Le 9 décembre 2020, la cérémonie de signature de l’échange de Notes du don pour le Projet de construction de navires de surveillance des pêches, dont le montant s’élève à 1 milliard 209 millions de yen (environs 31 millions de dinars tunisiens), s’est déroulée à Tunis. Et ce entre MOTEGI Toshimitsu, ministre des Affaires étrangères du Japon, en visite officielle en Tunisie, et Mohamed Ali Nafti, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger.
L’objectif de ce don accordé par le Japon à la Tunisie étant de renforcer la capacité des autorités tunisiennes de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en Tunisie.
Selon l’ambassade du Japon en Tunisie, le renforcement de la capacité des autorités tunisiennes concernées est une question urgente. Car elles ne disposent pas de navires qui pourraient mener les contre-mesures de pêche INN en mer. Leur contrôle reste limité à l’inspection au port des poissons pêchés et au circuit de leur distribution. Ainsi qu’à la surveillance de la position des navires dans une zone côtière. Et ce, par un système limité et par des bateaux de taille réduite.
Selon la même source, le Gouvernement du Japon assiste les autorités tunisiennes. Et ce, dans l’acquisition de deux navires de surveillance des pêches. Ces derniers lui permettront la mise en œuvre des mesures contre la pêche INN en mer.
La pêche INN étant devenue un problème à l’échelle mondiale, il est attendu que ce projet contribue non seulement au renforcement de la capacité de lutte contre la pêche INN mais aussi à la reproduction saine des produits marins. Ainsi qu’au développement durable de l’industrie maritime en Tunisie.
D’ailleurs, lors de la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD7), tenue en août 2019, le Japon a annoncé qu’il soutiendrait la promotion de « l’économie bleue » en Afrique. Ce don constitue une incarnation de cette déclaration.
Ce projet contribue également à la réalisation de la vision diplomatique de « l’espace Indo-Pacifique libre et ouvert ». Et ce, en assurant le respect du droit international dans le domaine de la pêche.
M.T