L’ancien président de la République et président du parlement, Mohamed Ennaceur, a déclaré soutenir l’initiative « salutaire » de l’UGTT. Cette initiative appelle à lancer un dialogue national approfondi. Et ce en vue d’élaborer une stratégie pour faire face à la crise asphyxiante que traverse le pays. Et renforcer la solidarité nationale.
Mohamed Ennaceur a dit soutenir toute initiative qui vise à éviter que le pays sombre dans le chaos et les divisions. Il a souligné la nécessité de hâter l’organisation du dialogue national, dont il avait réclamé l’institutionnalisation depuis 2011. Et ce compte tenu du changement constaté dans l’histoire de la Tunisie depuis la révolution.
Selon lui, cette transformation exige de repenser le contrat social liant l’Etat aux citoyens. Et ce à partir de quatre principes. Il s’agit de la :
-Citoyenneté;
-Primauté de la loi;
-Souveraineté du peuple;
-Et du caractère civil de l’Etat.
Par ailleurs, la première décennie de la révolution a permis d’enraciner la démocratie, les libertés et les droits de l’Homme. « Par ailleurs, cette décennie a été marquée par une instabilité, une détérioration, sans précédent, de la situation économique et une augmentation du taux de la pauvreté et du chômage ». A-t-il souligné.
La dégradation de situation a fait exploser les mouvements de protestation dans plusieurs régions. Rappelle-il. Elles ont entrainé l’interruption de la production du phosphate et du pétrole et la paralysie des services publics. Ajoute-t-il.
En effet, l’absence d’harmonie entre les institutions de l’Etat, l’instabilité gouvernementale et les répercussions de la pandémie de Coronavirus ont aggravé davantage la situation. Ajoute l’ancien président.
Face à la détérioration de la situation, Mohamed Ennaceur a souligné l’impératif de concevoir des solutions viables permettant de faire sortir le pays de cette crise multidimensionnelle et d’amorcer un dialogue national auquel participent les représentants des partis politiques et des organisations nationales.
D’ailleurs, le Secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, avait proposé, le 30 novembre écoulé, au président de la République, une initiative. En effet, il appelle à la mise en place d’un comité des sages chargé de superviser ce dialogue dans l’objectif de concevoir des réformes politiques, économiques et sociales.
Avec TAP