Que faut-il penser de cette Visite du chef du gouvernement Hichem Mechichi à Paris? Mohamed Larbi Jelassi, dirigeant du Courant Démocrate dresse un état des lieux dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Mohamed Larbi Jelassi souligne: « Il s’agit d’une visite à la fois importante et périlleuse. Pour la simple raison qu’elle s’inscrit dans un contexte politique, économique assez tendu. Sans pour autant oublier que la France est le premier partenaire économique de la Tunisie. Il en va de même pour l’Europe. »
Et de poursuivre: « Cette rencontre intervient aussi dans un contexte de tension pour les rapatriements de certains ressortissants qui sont assez peu transparents. »
Quant à la présence de la diaspora tunisienne, elle est d’autant importante pour le pays. Il est donc nécessaire de renforcer cette diaspora en mettant en place les mécanismes qu’il faut. Pour rendre les aller-retours des Tunisiens à l’étranger plus accessibles. Autrement dit, renouer le dialogue, en répondant à des questions binaires: « Je rentre à Tunis ou je reste en France avec la possibilité d’aller-retours possibles. »
Peut-on parler d’une visite stérile? A cette interrogation, il répond: « Il faut rompre avec le pessimisme. Car la visite est en cours. Et on ne pourra juger de la réussite ou pas qu’à la fin de cette visite. A l’heure actuelle, c’est encore prématuré. »
Rappelons que Hichem Mechichi, a déclaré, dimanche, au siège de l’ambassade tunisienne à Paris, avoir choisi la France pour ce premier déplacement officiel à l’étranger. Et ce, au regard de l’importance des liens historiques entre les deux pays. Lesquels dépassent l’aspect économique et les échanges commerciaux pour englober le domaine culturel. « Nous partageons en fait les valeurs de liberté et de démocratie qui rendent plus fluides et aisées les relations entre les deux pays », a-t-il dit.