Dans le cadre du développement de la mobilité électrique en Tunisie, la Société Nationale de Distribution des Pétroles (SNDP) et la STEG ont signé, le 19 décembre 2020, un protocole d’entente pour la mise en place de bornes de recharge pour les voitures électriques au niveau des stations services AGIL. La cérémonie de signature de l’accord s’est déroulée au siège social de la SNDP sous les auspices de la Ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Salwa Sghaier.
Le protocole signé vise à mettre en place un ensemble de bornes de recharge pour les voitures électriques. Ce dispositif représente un projet pilote qui intégrera 10 stations services AGIL. 6 des stations concernées se situent dans les 6 gouvernorats les plus grands tels que Tunis, Sousse et Sfax. Les 4 autres stations qui seront équipées sont sur les autoroutes.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements de la Tunisie de la COP21 » a précisé Madame la Ministre. Elle a souligné l’importance d’une politique nationale de bonne gestion des ressources énergétiques. Ainsi, Madame Salwa Sghaier a expliqué que l’introduction des voitures électriques sur le marché est un processus complexe et inclusif. Elle a ajouté qu’un comité de travail a été mis en place au niveau du ministère. Ce comité se focalise sur la coopération des intervenants nécessaire qu’ils soient du secteur privé ou du secteur public. « Cette coopération facilitera la familiarisation à l’usage de voitures électriques en Tunisie » a-t-elle rajouté.
Partenariat AGIL et STEG
D’autre part, Nebil Smida, PDG d’AGIL, a précisé que les bornes permettent une recharge rapide du véhicule. « Ces bornes peuvent garantir jusqu’à 300 kilomètres d’autonomie avec seulement 20 minutes de recharge » a-t-il déclaré. Il a aussi estimé qu’il est possible d’introduire la voiture électrique à partir de 2020. Dans ce cadre, il a indiqué que ce processus est complexe et nécessite des réformes légales et fiscales. Il a indiqué que le futur d’AGIL est l’énergie renouvelable. Il a indiqué qu’AGIL prépare une stratégie 2040 axée sur les énergies renouvelables avec de nouvelles orientations. Ces nouvelles orientations incluent l’élargissement de la liste des partenaires. Monsieur Smida a révélé que cette liste inclut les municipalités.
De son côté, Hichem Anen, PDG de la STEG, a affirmé que ce protocole résulte de plusieurs mois de recherche. Il a rappelé que le projet va mettre en place des bornes de recharge rapide. Ces bornes permettent la recharge de véhicule nuit et jour. Il a considéré que la mise en place des bornes est la première étape dans la concrétisation d’une politique écologique. Monsieur Anen a indiqué que l’ANME encourage les expériences pilotes dans le secteur public. L’introduction de cette technologie est possible par l’intégration de véhicules électriques dans la flotte des véhicules administratifs.
Le rôle de l’ANME
Enfin, Fathi Hannachi, directeur général de l’ANME, a expliqué que le protocole représente une continuité du projet pilote mené par son institution. Le projet a pris part en Tunisie en 2019 sur une durée de 6 mois. Le projet a introduit un bus 100% électrique au secteur du transport. Cette expérience a permis de collecter des informations relatives à la consommation et à la conduite. Il a aussi déclaré que l’ANME prévoit d’introduire des voitures électriques pilotes. Cette initiative vise à familiariser les conducteurs et conductrices avec ce type de véhicule. Enfin, il a estimé que le projet de voiture électrique ne s’arrête pas aux réformes législatives. Il a affirmé que la Tunisie doit « se positionner sur le secteur industriel ». Il a ajouté que la Tunisie peut jouer un rôle au niveau de la fabrication de pièces de voitures électriques.