Dans l’enquête sur les déchets importés illégalement d’Italie, la justice enclenche le compte à rebours.
En effet, plusieurs médias relaient des informations, citant le porte-parole du tribunal de Sousse 1, Jabeur Ghanimi. Ainsi, ce dernier serait revenu sur les détails de l’affaire qui éclabousse le ministre de l’Environnement Mustapha Laroui.
Tout d’abord, le porte-parole souligne que le ministre démis de ses fonctions dans la journée du dimanche, a été convoqué à deux reprises.
En outre, on noterait la convocation devant les autorités judiciaires de 23 autres personnes. Ces informations précisant que parmi ces personnes figureraient des cadres et haut cadres.
Cependant que, de son côté, la présidence du gouvernement n’apportait pas d’autres précisions; sur cette affaire d’importation de déchets italiens en Tunisie.
Par ailleurs, rappelons que quelques décisions étaient déjà prises depuis l’annonce de cette affaire. Ainsi, le chef du gouvernement démettait de ses fonctions le directeur général de l’ANGED, Fayçal Bedhiefi, début novembre.
Quand le journalisme d’investigation déterre des scandales
De plus, notons également que l’affaire commençait le 2 novembre 2020. Et ce, grâce à une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée Elhiwar Tounsi. Elle révélait au grand public cette affaire d’importation de déchets italiens par une société tunisienne établie à Sousse.
Ainsi, quelque 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante se retrouvaient mis sous scellés. En attendant l’application de la décision relative au renvoi de ces conteneurs.
Pour ce qui est du reste des conteneurs qui sont au nombre de 212; le porte-parole de la Douane déclarait qu’ils étaient encore en attente dans le port de Sousse.
Quant à l’ONG pionnière de la défense de l’environnement Robin des bois, elle revenait sur les dessous de cette affaire. Et ce, dans un communiqué où elle explique que tout commençait en avril 2020. Quand un porte-conteneurs quittait Naples avec 282 boîtes en direction du port tunisien de Sousse. La cargaison était destinée à Soriplast, dans la zone industrielle de Sidi Abdelhamid. Alors que Soriplast prétend être spécialisée dans le recyclage des plastiques usagés. Les conteneurs étaient bourrés d’ordures ménagères et de déchets hospitaliers.