Lors d’une session du Comité des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, pour discuter de la loi de règlement budgétaire pour l’année 2018 de l’Algérie, Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie, a expliqué que « les chiffres de 2020 indiquent une baisse de presque tous les indicateurs; en raison des répercussions de la propagation de l’épidémie de Covid-19 ». « L’épidémie a gravement affecté l’activité économique du pays », a-t-il ajouté.
Ainsi, le ministre a révélé que, d’ici la fin de ce mois, les exportations d’hydrocarbures de l’Algérie atteindront 82 millions de tonnes de pétrole, avec une valeur de 22 milliards de dollars. Il a affirmé que ces chiffres indiquent une baisse de 33% par rapport aux revenus de 2019. Les revenus atteignaient 33 milliards de dollars, l’année précédente.
En outre, Abdelmadjid Attar a souligné qu’il s’attendait à ce que les recettes estimées pour la valeur de la taxe pétrolière au cours de la même période atteignent environ 1850 milliards de dinars algériens. Ce qui signifie une baisse de 32% par rapport à l’année précédente. Cette somme représente à elle seule 132% de la valeur de la taxe pétrolière estimée dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour l’année 2020. En effet, cette dernière estime cette taxe à une valeur de 1395 milliards de dinars algériens.
De plus, le ministre a précisé que la consommation intérieure de matières énergétiques subira une baisse. Elle atteindra une valeur de 60 millions de tonnes d’équivalent pétrole.
Le ministre a aussi mis en avant la baisse de la demande de produits pétroliers et la capacité de stockage limitée. En effet, il a remarqué la réduction des importations dans le secteur de l’énergie, notamment d’essence et de diesel. Le ministre a précisé que le coût des importations de produits pétroliers devrait atteindre d’ici fin 2020 environ 700 millions de dollars. Il a rappelé que l’année dernière le coût avait dépassé un milliard de dollars.
La taxation est la solution
M. Attar a confirmé qu’une série de mesures sera prise pour rationaliser la consommation. Ainsi, il a proposé des mesures liées à l’imposition d’une taxe sur la consommation de carburant pour les voitures. Il a précisé que cette proposition ne concernerait que les véhicules sortant des frontières. Elle pourrait voir le jour, selon lui, dans le cadre de la loi de finances 2021.