Les agents de justice ont organisé, vendredi, un rassemblement, au Palais de Justice, à Tunis. Cette protestation s’inscrit dans le cadre d’un jour de colère. L’objectif étant d’annoncer la poursuite de la grève. Et ce jusqu’à la reprise des négociations et la satisfaction de leurs revendications.
En effet, la Fédération générale des agents de la justice relevant de l’UGTT a appelé à ce rassemblement.
Dans une déclaration , vendredi, à l’agence TAP, le président du Syndicat national des agents et cadres de la justice, Hattab Ben Othman, a indiqué que la participation à cette action, vient exprimer le refus de « politique des deux poids, deux mesures » adoptée par l’autorité de tutelle à leur égard. Et rappeler le rôle des agents de justice dans les tribunaux.
Par ailleurs, « Les agents de justice poursuivront leur grève et leur sit-in ouvert avec encore plus de détermination « . A-t-il soutenu. En effet, il ajoute que « passer un accord avec les structures judiciaires des magistrats sans se pencher sur les revendications des agents de la justice ne mènera, aucunement, à un retour à la normale du service judiciaire ». En effet, les négociations avec le gouvernement sont interrompues depuis l’annonce, le 24 novembre, d’un sit-in ouvert. Continue-t-il.
En effet, parmi leurs revendications :
-L’activation de l’article 2 de la loi relative à la fonction publique;
-L’augmentation des indemnités de procédures et de permanence en les généralisant à tous les agents et cadres de la justice;
-L’octroi d’une indemnité sur les charges judiciaires;
-Et la régularisation du processus professionnel de tous les agents.
Selon le président du syndicat, une réunion avec le président du parlement est prévue, ce vendredi. Et ce pour exprimer leur indignation quant « aux violations continues de la constitution ». Et pour lui demander d’intervenir en exhortant le gouvernement à relancer les négociations et présenter des propositions sérieuses pour une sortie de crise.
Vers l’ouverture du dialogue
Pour sa part, Hafedh Bouguerra, président de la Fédération , a appelé l’autorité de tutelle, dans une déclaration de presse, à l’ouverture d’un dialogue sur l’ensemble de ces revendications. D’ailleurs, il précise que les représentants des agents de justice n’ont jamais été convoqués depuis le début de la grève.
D’ailleurs, la fédération avait annoncé la formation d’un comité de défense du secteur de la justice. En effet, ce comité se compose d’un groupe d’avocats. L’objectif étant de faire face « à la politique d’intimidation du ministère de tutelle et au déni des revendications des agents de la justice ».
Avec TAP