Alors que rien qu’au 3e trimestre 2020, dans le monde, Kaspersky a bloqué plus de 16 millions d’attaques perpétrées contre des mobiles, l’entreprise leader en cybersécurité, a réalisé avec le cabinet d’études Immersion une enquête exclusive sur la perception de la sécurité des smartphones en Tunisie.
Comment les Tunisiens protègent-ils leurs smartphones ? Quels sont leurs usages les plus courants avec leurs appareils ? Quelle perception ont-ils de la sécurité de leurs mobiles ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Kaspersky apporte un éclairage inédit à travers une enquête nationale sur la sécurité des smartphones en Tunisie. Réalisée en partenariat avec le cabinet Immersion, l’étude a été effectuée du 2 au 14 novembre auprès d’un échantillon de 521 tunisiens, interrogés par le biais des réseaux sociaux.
L’enquête de Kaspersky et Immersion révèle que les plus grandes craintes des Tunisiens sont le piratage de leurs réseaux sociaux (58%), le vol de photos et vidéos à caractère personnel depuis les réseaux sociaux (49 %), suivi de l’espionnage à distance via la caméra de l’appareil (37 %).
26 % des Tunisiens ne protègent pas du tout leurs mobiles
Plus de sept personnes interrogées sur dix (74 %) indiquent protéger leurs appareils des intrusions « physiques » extérieures (vol de smartphone, compromission d’informations par accès physique). En effet, les principales mesures de protection pour éviter l’accès au téléphone par un tiers sont le déverrouillage par empreinte digitale (68 %), le mot de passe (43 %) et l’écran anti-compromission (56 %). On constate d’ailleurs que certains répondants utilisent plusieurs facteurs de protection.
La reconnaissance faciale est, quant à elle, utilisée par 26 % des sondés. L’usage d’un antivirus reste largement minoritaire. Seuls 13 % affirment y avoir recours. Cela montre notamment que la prise de conscience concernant « la menace en ligne » est moindre par rapport à « la menace physique » liée au vol de l’appareil par exemple.
Autre signe que la sensibilisation au rôle de la sécurité est encore insuffisante : trois internautes sur quatre déclarent utiliser le même mot de passe pour leurs différents logiciels et applications. Par ailleurs, 18 % des Tunisiens n’effectuent aucune mise à jour de leurs smartphones. 30 % indiquent ne pas savoir si ces mises à jour sont réalisées. La tendance est toutefois un peu moins prononcée dès qu’il s’agit des applications : 68 % des personnes interrogées affirment procéder à leurs mises à jour.
« Les principales mesures de protection pour éviter l’accès au téléphone par un tiers sont le déverrouillage par empreinte digitale »
Félix Aimé, chercheur en cybersécurité chez Kaspersky explique que « au-delà des « cyberattaques classiques » à des fins financières, beaucoup peuvent également être attirés par l’espionnage, le harcèlement ou le « stalking » pour connaitre tous les faits et gestes de la victime. D’ailleurs, ce phénomène a explosé ces dernières années. C’est ce qui a entraîné la création de la Coalition contre les stalkerwares. De mon côté, j’ai d’ailleurs lancé un outil à destination des ONG et des associations de protection des victimes pour permettre de détecter ce type de logiciels espions. »
1 internaute sur 3 enregistre ses données confidentielles sur son smartphone
Plus de 33 % des sondés font confiance à leurs appareils mobiles pour héberger des données confidentielles. Un chiffre qui contraste avec la perception qu’ont les internautes de l’utilisation de leurs données personnelles par les marques. Plus de la moitié dit en effet s’inquiéter lorsqu’ils sont invités à les renseigner.
En pratique néanmoins, les comportements ne suivent pas. Seuls 19 % des internautes trouvent les solutions de sécurité indispensables pour leurs smartphones ou tablettes, et les utilisent systématiquement. Pourtant, ils sont un tiers (33 %) à sécuriser leurs ordinateurs.
« Les risques mobiles sont réels car ces dispositifs concentrent à eux-seuls la quasi-totalité de nos vies numériques. Pour un attaquant, compromettre un smartphone, c’est prendre la main sur toute la vie numérique de la victime. Il pourra surveiller ses faits et gestes, capturer ses communications, accéder à l’ensemble de ses profils sur les réseaux sociaux et même à son compte bancaire. Protéger son smartphone, c’est avant tout protéger l’ensemble de sa vie numérique ». Ajoute Félix Aimé.
Il existe pourtant de nombreuses solutions pour protéger efficacement sa vie numérique. La version Kaspersky Total Security se déploie sur tous les postes et appareils (du smartphone à l’ordinateur portable). Elle offre, en plus d’une protection adaptée pour éviter les compromissions d’informations ou les cyberattaques, des fonctionnalités à la fois pratiques et importantes pour lutter contre des phénomènes sociétaux tels que le harcèlement ou l’espionnage.
29 % des internautes tunisiens se sont déjà fait pirater un compte de réseau social
Selon l’étude menée auprès de la population tunisienne, 94 % des Tunisiens déclarent naviguer sur les réseaux sociaux avec leurs smartphones. Parmi les usages les plus répandus, les courriels arrivent en seconde position (80%), suivis des appels vidéo (77 %) et des jeux vidéo en ligne (67 %).
Signe de l’importance du e-commerce et de la banque en ligne, 79 % des sondés indiquent utiliser leurs smartphones pour la consultation et les opérations bancaires sur Internet, ainsi que pour des achats sur des plateformes de vente numérique. Les usages professionnels sont également nombreux. Un Tunisien sur quatre utilise son smartphone personnel pour travailler.
Selon, Félix Aimé : « l’utilisateur n’a pas les mêmes réflexes sur smartphone que sur ordinateur. S’il a été sensibilisé à ne pas ouvrir une pièce jointe ou cliquer sur un lien malveillant par email il n’a pas forcément le même réflexe quand ce lien provient d’une application de messagerie instantanée où d’un SMS. En outre, trop peu de smartphones ne possèdent pas de solution de sécurité et ne sont pas mis à jour automatiquement, dès lors des flottes complètes de téléphones peuvent être compromis aisément, y compris parfois, sans action particulière de l’utilisateur. Et quand le téléphone est utilisé pour des usages personnels et professionnels, cela compromet alors les données confidentielles de l’individu… et de l’entreprise ! »
(Source : Kaspersky et le cabinet d’études Immersion)