Le déficit budgétaire s’est aggravé de 80%, à 6,6 milliards de dinars, à fin octobre 2020. En comparaison avec la même période de l’année écoulée; selon les résultats de l’exécution du Budget de l’Etat, publiés récemment, par le ministère de l’Economie, des Finances et de la promotion des Investissements.
L’ampleur prise par le déficit budgétaire s’explique par la baisse du total des recettes propres de 7,7%, à 24,1 milliards de dinars. Notamment au vu de la régression des recettes fiscales de 7%. Et ce, contre une légère augmentation du total des dépenses de 2%, à 30 milliards de dinars. D’où, une hausse des ressources d’emprunt et de trésorerie de 36,6%, à 12,5 milliards de dinars.
Trois facteurs explique la hausse des dépenses publiques. Il s’agit de la hausse des dépenses, l’accroissement des intérêts de la dette de 8,6%, à 3,1 milliards de dinars et du remboursement du principal de la dette de 12%, à 6,6 milliards de dinars.
D’après les statistiques du département des Finances, les ressources d’emprunt ont évolué de 17%, passant de 8,6 milliards de dinars, 10,1 milliards de dinars, d’octobre 2019, à octobre 2020. Les emprunts intérieurs ont augmenté de 127%, pour se situer au niveau de 5,5 milliards de dinars (2,4 milliards de dinars en octobre 2019). Alors que les emprunts extérieurs ont baissé de 26%, à 4,6 milliards de dinars.
Pour ce qui est de l’encours de la dette publique, il s’est situé au niveau de 90,3 milliards de dinars, durant les dix premiers mois de l’année 2020, en hausse de 10%. Et ce, par rapport à octobre 2019. La dette intérieure représente 33,4% de l’ensemble de la dette publique, alors que la dette extérieure représente 66,6%.
Plus de la moitié de l’encours de la dette extérieure est contractée dans le cadre des accords de coopération multilatérale. Et 16,5% via des accords de coopération bilatérale et 31,8% auprès du marché financier.
Avec TAP