La Galerie Saladin inaugure l’année 2021 avec « Des moments de peinture ». Il s’agit d’une exposition personnelle de l’artiste multidisciplinaire Kays Rostom. Rappelons que Kays Rostom est à la fois peintre, scénographe pour le théâtre et les arts vivants. De même qu’il est chef-décorateur pour le cinéma et musicien.
Ainsi, l’exposition à la galerie Saladin est prévue du 8 au 17 janvier 2021. Elle est placée sous le commissariat de Rim Benboubaker. Le vernissage aura lieu ce vendredi à partir de 16h, au siège de la galerie, à Sidi Bou Saïd.
Par ailleurs, Kays Rostom propose une approche instinctive et éminemment intuitive de sa pratique picturale.
Entre couleurs et traits, il entraîne l’autre dans son univers. C’est comme dans la musique et particulièrement dans le Jazz, où les artistes se cherchent, se rencontrent, s’accordent, s’opposent, s’affrontent et se complètent. Et ce, pour tenter de créer un rythme qui à son tour esquisse la forme.
Ainsi, c’est de cette énergie brute et vitale où le corps s’engage par le geste, que naissent les lignes forces. Sur lesquelles les autres « notes » trouveront la base de leur progression et de leur jeu.
En outre, la pensée et la réflexion viennent ensuite, par petites touches, construire un chemin vers l’harmonie, la poésie et peut être aussi vers l’émotion. Afin de conclure un cheminement ou le mouvement, la pensée, l’énergie qui sont au cœur de ce travail auront comme dans une session de Jazz, et qui participent à faire exister, un « moment » non pas musical, mais un « Moment » pictural.
La question de l’abstraction
De ce fait, la question de l’abstraction et de la figuration ne se pose pas dans son travail. Car la peinture et la musique participent d’une même volonté́ de donner à voir l’invisible et de faire entendre l’inaudible.
A cet égard, Kays Rostom s’est construit depuis le début de sa carrière un univers issu de ces trois modes d’expressions dont il puise constamment l’essence. Et ce, pour nourrir son approche très personnelle de ses créations.
Il commence sa carrière en Belgique où il étudie la scénographie de 1976 à 1981. Après ses études, il travaille pour le théâtre et la danse, en Belgique, en France et aux Pays-Bas.
A son retour en Tunisie, il travaille au théâtre avec Taoufik Jebali, Hichem Rostom et le Théâtre Phou. 1994, marque le début de sa collaboration avec Fadhel Jaibi et Jalila Baccar. Depuis cette date, il signe la totalité́ des scénographies, en Tunisie et à l’étranger.
Pour « Le Procès » de Kafka, création du Schauspielhaus Bochum et mis en scène par Fadhel Jaibi, il crée la scénographie et compose la musique.
Il compose des musiques pour des ballets contemporains en Europe. A travers ses créations scéniques, musicales et chorégraphiques, il explore les possibilités de synergie et d’interaction entre ces différentes disciplines qu’il met en œuvre. A savoir: le son, l’espace et la lumière.
Avec TAP