Qui dit dialogue national dit aussi la fin d’une crise socio-économique et politique. Aujourd’hui, ce dialogue national dont on parle tant, résoudra-t-il les problèmes économiques du pays, sans oublier la crise sanitaire de la pandémie Covid-19.
Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon, en Allemagne et à Séoul, a souligné via un post: « Afin d’éviter de tourner en rond et de rectifier le processus révolutionnaire comme l’a revendiqué le président Kaïs Saïed, les adeptes d’un énième épisode du dialogue national devraient avoir l’honnêteté politique et morale de procéder au préalable à un bilan indépendant et objectif « des réalisations » d’une décennie révolutionnaire qui a mené le pays à une situation de blocage politique et de délabrement socio-économique ».
Selon lui, sans un bilan indépendant et objectif, le prochain épisode du dialogue national ne fera que confirmer la perception largement partagée de son inutilité et même de la mauvaise foi morale et politique de ses initiateurs et participants.
Cela dit, voilà qu’à son tour le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi annonce dans une déclarations sur les ondes de Mosaïque fm que l’UGTT n’a pas l’intention de s’asseoir autour de la même table que le PDL etc… Que faut-il penser de cette annonce?
Elyes Kasri a répondu dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com: « Le PDL a refusé de participer à cet épisode du dialogue national car il semble convaincu de l’absence de préalables sérieux de nature à assurer une véritable sortie de crise car les palabres interminables ne feront qu’ancrer les pratiques politiques, sociales et économiques qui ont mené a la crise dans laquelle s’enfonce la Tunisie de jour en jour. »
Rappelons que la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, considère que les dernières déclarations de Taboubi prouvent qu’il « a rallié le camp des obscurantistes et des takfiristes; en acceptant la participation du mouvement Ennahdha au Dialogue national ».