Le bloc parlementaire du parti destourien libre PDL lance une nouvelle pétition. Elle appelle à retirer la confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi.
Rappelons que lors de la réunion du bureau de l’ARP, dans la journée du lundi 11 janvier, Abir Moussi tirait déjà la sonnette d’alarme. A la suite de ce que la présidente du PDL qualifie de « coup d’Etat parlementaire » que le président du Parlement Rached Ghannouchi avait l’intention d’instaurer.
Ainsi, tout commençait quand le président du Parlement a voulu faire passer des mesures exceptionnelles au bureau de l’ARP. Et ce, sans passer par la plénière; en l’occurrence en se passant du vote des députés.
Par conséquent, la présidente du PDL, Abir Moussi a rappelé que la décision est illégale. Car, selon elle, cette décision n’est pas du ressort du bureau; mais c’est bien aux députés d’en décider en plénière.
Elle précise dans ce contexte: « Ce qui se passe aujourd’hui est un coup d’Etat parlementaire de Rached Ghannouchi, qui veut annuler le rôle des députés. Mais plus encore, le bureau n’a aucun droit de prendre ce genre de décision, c’est illégal. » En outre, elle insiste sur le fait que « Rached Ghannouchi a voulu faire un passage en force. Et ce, dans le but d’instaurer une nouvelle loi à sa guise. Et en donnant le pouvoir ultime au bureau de l’ARP ».
Abir Moussi ne relâche pas la pression sur Rached Ghannouchi
D’ailleurs, rappelons qu’il y a presque un an de cela, en février 2020, Abir Moussi lançait un appel à signer la pétition pour retirer la confiance au président du Parlement Rached Ghannouchi. Et ce, lors de la composition du gouvernement Elyes Fakhfakh. Tout en revendiquant la formation d’un gouvernement sans la représentation de l’islam politique.
De ce fait, elle appelait à remplacer les candidats de l’organisation des frères musulmans par des compétences dans les domaines économique et financier.
De plus, elle voulaient la mise à l’écart de ceux qui prétendaient être indépendants. Enfin, elle demandait durant cette période de revoir les nominations ministérielles, pour mettre les bons profils aux bons postes.
Aujourd’hui, tout porte à croire à un remaniement ministériel. Il inclurait probablement des partis politiques; à l’instar d’Ennahdha et de sa branche, la Coalition Al Karama.
Cette nouvelle pétition intervient donc dans une période de fragilité des institutions; entre remaniement ministériel et aggravation de la situation sanitaire face à la pandémie.