La situation économique et sociale s’est aggravée en raison de la politique de quotas adoptée depuis la révolution. Déclare le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence intitulée « Dix ans après la révolution, quelles perspectives pour surmonter la crise », organisée à l’initiative de l’organisation ouvrière, Noureddine Taboubi a déclaré que la polarisation politique a entrainé la négligence des préoccupations du peuple, ajoutant que la responsabilité nationale impose de tenir l’Etat loin des conflits et des tiraillements.
En effet, le moment est venu, a-t-il dit, de se tourner vers les compétences scientifiques et intellectuelles. Et ce afin d’ajuster les choix de développement adoptés. D’ailleurs, il a mis en garde contre la détérioration des grands équilibres des finances publiques. Et ce en raison des taux élevés de déficit et d’endettement.
Le secrétaire général de l’UGTT a appelé le gouvernement à dévoiler au peuple toute la réalité sur la situation économique dans le pays, exprimant son inquiétude quant aux risques réels liés à l’incapacité de l’État à soutenir les hôpitaux publics en cette crise sanitaire.
La détérioration de plusieurs systèmes sociaux a marqué les dix dernières années. Quant au système éducatif, il enregistre chaque année un nombre alarmant d’abandons scolaires. Les politiques gouvernementales n’ont pas réussi à satisfaire les revendications sociales liées à une vie décente, lance-t-il.
D’ailleurs, la Tunisie vit la plus grande crise économique de son histoire moderne après l’indépendance. Affirme l’économiste Hakim Ben Hamouda. Selon lui, la cause de cette crise est l’incapacité, depuis le début de la révolution jusqu’à présent, à concevoir des politiques et des orientations qui permettent d’élaborer un nouveau modèle de développement, appelant à la conjugaison des efforts pour surmonter la crise qui secoue le pays.
Avec TAP