Emeutes, perturbations nocturnes, actes de vandalisme, pillage, confinement général, couvre-feu… L’ONG Amnesty International a dressé un état des lieux de la situation actuelle. D’ailleurs, l’ONG appelle les autorités à s’abstenir et à ne pas recourir à la force inutile et excessive contre les manifestants.
De ce fait, Amnesty International, via son communiqué, pointe du doigt les forces de sécurité tunisiennes. Elles doivent, selon l’ONG, immédiatement s’abstenir d’utiliser une force inutile et excessive. Et ce, dans le but de disperser les manifestants descendus dans les rues de la capitale et de plusieurs gouvernorats. Sachant qu’ils manifestaient contre la marginalisation, la violence policière, la pauvreté et le manque de possibilités d’emploi.
Toujours selon Amnesty International, les jeunes manifestants des quartiers populaires ont enfreint le couvre-feu. Et, dans certains cas, les manifestations se sont intensifiées et des actes de violence, de pillage et de vandalisme se sont produits.
D’ailleurs, le ministère de l’Intérieur confirme l’arrestation de 632 personnes, dont la majorité sont des mineurs, âgés de 14 à 15 ans.
Ainsi, Amnesty International appelle les forces de l’ordre, y compris le Parquet, « à éviter immédiatement de détenir des manifestants lorsque cela est possible. En libérant toutes les personnes arrêtées arbitrairement. Et en libérant provisoirement ceux susceptibles de faire l’objet de poursuites dans les cas où il existe des preuves claires d’une infraction reconnaissable. »
En somme, l’ONG recommande aux autorités de prendre en compte le risque élevé de Covid-19 dans les centres de détention; où on ne respecte pas les gestes barrières. Surtout que la distance physique est pratiquement impossible à maintenir dans ces locaux.
Rappelons que Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de dix millions de personnes qui prennent l’injustice comme une affaire personnelle. L’ONG fait campagne pour un monde où chacun peut se prévaloir de ses droits. Elle œuvre à la protection et à l’autonomisation des personnes; de l’abolition de la peine de mort; et à la protection des droits sexuels et reproductifs…