Face à une situation complexe accompagnée d’une pandémie aigue, Mongi Rahoui, député indépendant crie au haro sur ce qui se passe au sein du paysage politique.
Mongi Rahoui est revenu sur les manifestations que le pays a connu ces derniers temps, lors de son intervention en plénière: « Les lois ne peuvent cerner les protestations et manifestations et ces dernières ne peuvent qu’être légitimes étant donné les politiques actuelles de l’Etat ».
En outre, il ajoute: » le seul responsable de tous ces malheurs n’est autre que le président du Parlement Rached Ghannouchi. C’est lui qui nous a amené à cette situation. Les jeunes d’aujourd’hui veulent une lueur d’espoir et c’est leur propre droit ».
Rappelons que les émeutes nocturnes depuis le premier jour du confinement, le 14 janvier, ont marqué les esprits des Tunisiens. Ceux-ci ressentent une inquiétude entre la peur d’aujourd’hui et comment demain sera fait…De ce fait, il semble que dix ans après, on assiste à un remake des événements du 14 janvier 2011…
Mais plus encore, un certain 14 janvier 2011, les manifestants scandaient des slogans avec comme mots d’ordre: «Travail, liberté, dignité». Dix ans plus tard, les slogans demeurent intacts. Car les revendications sont restées les mêmes. Plus encore, la situation économique bât de l’aile. La classe moyenne s’appauvrit de plus en plus. L’Institut national des statistiques, INS recense une baisse de 40% de pouvoir d’achat…
En outre, le pays connait un taux d’endettement de plus de 65%. Toute la question qu’on se pose concerne ce fort taux d’endettement. Le supplément de la dette sera-t-il orienté vers l’investissement public et privé, va-t- il créer de l’emploi pour les jeunes? Certainement oui, si la pandémie n’existe plus et si les dirigeants œuvrent dans ce sens afin d’apporter des solutions le plus rapidement pour apaiser les tensions sociales… Etant donné cette hypothèse, les résultats seront probants.