L’Union nationale de la femme tunisienne tire la sonnette d’alarme. Elle dresse un état des lieux de la situation des femmes lors de la pandémie.
Selon le rapport de l’ONG « Union nationale de la femme tunisienne », le taux de la violence faite aux femmes augmente d’un mois à l’autre. A titre d’exemple, la violence a augmenté en octobre de 40% puis en novembre de 41% et en décembre de 45 %.
D’ailleurs, la plupart des femmes concernées ont déclaré avoir été victimes de toutes sortes de violence (physiques /psychologiques/ verbales /économiques).
- 49% sont victimes de violence multiforme.
- 25% des victimes de violence économique.
- 17% des victimes de violence psychologique verbale.
- 9 % des victimes de violence physique
De ce fait, le rapport mentionne que l’augmentation du pourcentage de victimes de violence économique est passé de 21 % en novembre à 31 % en décembre 2020.
Alors que sur le terrain, l’ONG féminine met l’accent sur la nécessité d’un soutien psychologique. De ce fait, les femmes impliquées exigent certains services du Centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence. On peut donc les répartir en 3 catégories: 10 % des femmes battues exigent uniquement l’écoute et veulent une intervention sociale.
Cependant, malgré la vulgarisation de la loi 58 du 17/08/2017 relative à la violence à l’égard de la femme et l’enfant afin de sensibiliser la femme sur les mesures de protection, la plupart des femmes refusent le suivi juridique contre leurs conjoints pour l’intérêt des enfants et la famille en général.
En outre, 17 % des femmes victimes de violence exigent un soutien psychologique pour réduire l’impact négatif de la violence surtout sur leurs enfants. Alors que 73 % des femmes exigent tous les services fournis par le centre afin de garantir une assistance sociale, psychologique et juridique.