La Fondation Education for Employment Tunisie (EFE-Tunisie) en partenariat avec l’IACE, avec l’appui de la fondation DROSOS a annoncé les résultats d’une étude élaborée sur l’emploi et l’entrepreneuriat. Elle s’intitule: « Emploi et entrepreneuriat en temps de Covid-19: Impact et réponses ». Comme son nom l’indique, cette étude est une tentative d’apporter des éléments de réponses à la situation actuelle de l’emploi, du chômage et de l’entrepreneuriat. Chiffres à l’appui.
Cette étude a été réalisée sur le mois de décembre 2020 avec trois enquêtes qui ont ciblé des acteurs différents mais complémentaires. A savoir, les entreprises, à raison de 950, 200 start-up et 1000 jeunes âgés de moins de 35 ans. L’enquête a couvert l’ensemble des secteurs de l’économie et toutes les régions.
En effet, EFE-Tunisie a veillé à réaliser cette étude en partenariat avec l’IACE, afin d’évaluer les potentielles opportunités malgré la crise et garder une vision optimiste face à l’incertitude régnante.
Les résultats de l’étude ne sont pas très surprenants du fait que la situation sanitaire a provoqué un bouleversement. Il a touché les économies les plus inébranlables. Et l’augmentation du nombre de personnes en recherche d’emploi, en 2020 était un constat qu’il fallait impérativement analyser de plus près.
Marché du travail saturé !
L’enquête s’est penchée sur la situation des jeunes en recherche d’emplois et leurs attentes suite à la Covid-19. 21% étaient au chômage en période pré-covid. Le chiffre a évolué à 32% durant le premier semestre de 2020. Il est redescendu à 29%.
En réponse à la question de comment avez-vous été recruté, 42% des personnes en recherche d’emploi ont répondu que c’était grâce à leurs propres moyens. 80% des chômeurs sont enregistrés dans les bureaux d’emploi. Mais seuls 8% d’entre eux seulement sont arrivés à décrocher un emploi, en passant par les bureaux d’intermédiation sur le marché du travail public ou privé.
73% de ceux qui ont trouvé leur premier travail l’ont fait en moins de six mois. Tandis que 65% pensent ne pas trouver du travail car le marché est saturé. Il est à noter que plus on reste au chômage, moins on a une chance de trouver un travail, tous diplômes confondus.
Alors que 64% des ceux qui ont été recruté travaillent dans leurs domaines d’expertise. 74% sont prêts à quitter leurs actuels postes d’emploi si cela leur permet d’évoluer. 63% sont persuadés qu’ils doivent renforcer leurs compétences. 37% d’entre eux font de l’effort pour améliorer leurs compétences linguistiques. Enfin, notons aussi 50% sont prêts à suivre une formation à distance.