La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) s’est dit « préoccupée » par les conditions de détention et de garde à vue des personnes arrêtées lors des mouvements de protestation qui ont éclaté, ces derniers jours, dans plusieurs régions du pays.
Dans une déclaration rendue publique samedi, la LTDH a exprimé ses doutes quant à l’engagement des responsables des centres de détention à respecter l’intégrité physique des détenus pendant toutes les étapes de l’enquête.
A noter que la LTDH a affirmé que les autorités tunisiennes ont procédé à l’arrestation de 1000 jeunes. Cette déclaration a eu lieu lors d’une conférence de presse organisée avec un ensemble d’organisations de la société civile.
A cet égard, la Ligue a fait part de sa crainte du retour des actes de torture dans les centres de détention, soulignant que « toute personne, reconnue coupable de torture, doit rendre compte de ses actes ».
Par ailleurs, la Ligue des droits de l’Homme a déploré les « peines sévères » rendues, par certains tribunaux, à l’encontre des personnes arrêtées, appelant les magistrats à respecter le droit des détenus à un procès équitable.
Par ailleurs, la LTDH a mis en garde contre le harcèlement exercé sur les blogueurs. Elle a estimé qu’il s’agit « d’une menace sérieuse à la liberté d’expression ».
L’Organisation a réaffirmé son engagement à suivre tous les procès en cours, en particulier ceux qui concernent les mineurs arrêtés lors des événements survenus récemment.
La Ligue a relevé que les plaintes qui lui sont parvenues et les enquêtes menées par les présidents des sections montrent plusieurs violences extrêmes lors d’arrestations et dans les centres de détention.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait déclaré, au début de la semaine, que 632 personnes ont été arrêtées. Les autorités auraient procédé a l’arrestation d’un grand nombre de mineurs.
Avec TAP