« Tant que la stabilité politique n’est pas garantie et que les institutions constitutionnelles ne se conforment pas aux attributions de l’Etat et à ses règles de fonctionnement, on ne pourra pas sortir de la crise ». C’est ce que lance le Chef du gouvernement Hichem Mechichi.
L’Etat souffre d’une crise structurelle qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Et ce, en entravant la volonté d’une vraie réforme responsable et ouvrant la voie à un discours populiste. Ainsi, le Chef du gouvernement Hichem Mechichi s’exprimait devant le parlement au cours de la séance plénière consacrée au vote de confiance en faveur des ministres proposés dans le dernier remaniement.
Un discours, a-t-il dit, tenu par ceux qui tentent de « vendre de faux espoirs, de marquer des points politiques et de susciter des querelles inutiles résolues par la Constitution et n’ayant aucun intérêt pour le peuple et les jeunes ».
Et d’ajouter qu’il a choisi de s’adresser à l’institution parlementaire considérée par les Tunisiens comme « source de la légalité (législative) et indépendamment des vaines discussions quant à l’obligation de soumettre le remaniement au parlement ».
Davantage d’efficience à l’action gouvernementale
Ce remaniement ministériel intervient après une évaluation objective effectuée conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues par la Constitution. C’est ce qu’a expliqué Mechichi; en précisant avoir opéré ce remaniement pour conférer davantage d’efficience à l’action gouvernementale.
« La scène politique a été marquée depuis une dizaine d’années par des surenchères politiciennes. Elles ont creusé le fossé entre l’élite gouvernante et les Tunisiens. De même, elles ont provoqué chez eux un sentiment de marginalisation et de négligence à l’égard de leurs attentes et revendications ». C’est ce qu’a encore estimé Mechichi.
« Il est donc nécessaire, et avant qu’il ne soit trop tard, d’être à l’écoute des jeunes. Lesquels expriment leur mécontentement avec une réelle sincérité. Et il faut œuvrer à trouver des solutions durables à leurs problèmes », soutient-il.
Enfin, le devoir de réforme qui incombe aussi bien à l’exécutif que le législatif, aux partis et aux indépendants, constitue l’unique voie. Pour créer des opportunités d’emploi et ouvrir des perspectives devant les jeunes. Et rétablir le pouvoir d’achat des classes moyennes et des catégories précaires, conclut-il.
Avec TAP