L’Union Africaine a annoncé récemment, avec le soutien de l’UNESCO, le lancement de la première plateforme en ligne visant à améliorer la protection des journalistes. La plateforme a pour objectif de lutter contre les menaces et la violence à leur égard, ainsi qu’à favoriser les mécanismes d’alerte rapide et à renforcer la capacité de réaction sur le continent.
L’initiative s’inspire de la Plateforme pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes du Conseil de l’Europe. Des acteurs africains ont contribué à son développement. L’UNESCO a soutenu ce projet par le biais du Programme multi-donateurs pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes.
Le rôle de la plateforme
La plateforme permettra de fournir une réponse en temps réel sur l’ensemble du continent, afin de mettre fin à l’impunité des attaques visant les journalistes africains. Elle constituera un mécanisme de coopération. La plateforme assurera un suivi des attaques sur le continent. Ainsi, cette opération contribuera à la médiatisation de celles-ci ainsi qu’aux actions à envisager pour lutter contre l’impunité. Le dispositif permettra également de créer des synergies entre les parties prenantes. Ces synergies décourageront les auteurs des violences envers les journalistes et l’ensemble des médias.
A ce sujet, le Président de l’Union africaine et de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a souligné le rôle crucial des médias en Afrique. Il a estimé qu’ils ont contribué au mouvement historique pour la construction d’un continent de leurs rêves.
De son côté, le Président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, s’est félicité de l’initiative.
« Nous avons le devoir de défendre vigoureusement le droit des journalistes à faire leur travail de collecte, de publication et de diffusion de l’information, même si nous ne sommes pas d’accord avec tout ou partie de ce qui est dit ou écrit », a-t-il souligné. Il a ajouté que son pays reste attaché à la liberté de la presse et à l’indépendance des médias.
Par ailleurs, le président a rappelé la révision des textes législatifs qui violent la liberté des médias au Burkina Faso. Il a expliqué que cette initiative vise le renforcement de la démocratie.
« Plus aucun journaliste ne devrait aller en prison pour un délit de presse », a-t-il ajouté.
Communiqué