Le terrorisme profite de la crise politique et cherche l’effondrement de l’Etat. Déclare le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui, en réaction au décès de quatre soldats victimes de l’explosion d’une mine artisanale sur le Mont Mghila à Sidi Bouzid.
Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, Riadh Sidaoui affirme que les crises économiques, sociales et politique et les clivages politiques sont propices à l’essor du terrorisme. Pour lui, les crises font le lit du terrorisme. « Le terrorisme ne prospère que dans le cadre de crises ». Explique-t-il.
Le politologue tunisien estime que depuis l’épopée de Ben Guerdane, « les actes terroristes en Tunisie sont sur une courbe décroissante ». Pour lui, « malgré les coups portés aux terroristes, ils continuent de mener des actes lâches et ignobles pour s’afficher ». Le politologue tunisien affirme, ainsi, que le timing de l’acte terroriste ne doit rien au hasard.
Par ailleurs, il s’est interrogé sur l’absence d’équipements de protection des soldats contre les mines terrestres. C’est un grave manquement d’autant plus que les mines terrestres ont déjà fait plusieurs victimes par le passé récent parmi les soldats. Il rappelle que la tragédie s’est déroulée sur le Mont Mghila. « C’est le terrorisme des montagnes et les montagnes et les grottes sont les alliées naturelles des terroristes. C’est un champ de bataille autre que celui des milieux urbains ». Etaye-t-il.
Sur un autre volet, notre interlocuteur a affirmé que la crise est structurelle et non pas conjoncturelle. « Le système politique actuel est dans l’ impasse ». Explique-t-il. Ainsi, la scène politique doit choisir entre un régime parlementaire où tous les blocs parlementaires sont représentés dans le gouvernement dans le cadre d’un consensus similaire à celui de l’expérience suisse . Cependant, il estime que « le régime parlementaire actuel ne peut fonctionner qu’ avec une monarchie constitutionnelle ». Fait-il remarquer. Notre interlocuteur affirme que ce régime a provoqué des crises dans plusieurs pays arabes comme au Liban et en Irak.