L’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) a condamné, dans un communiqué publié jeudi, les arrestations qualifiées « arbitraires ». Ces arrestations touchent un certain nombre de jeunes et de blogueurs à la suite des récentes manifestations pacifiques. Et ce en raison de leurs publications exprimant leurs opinions et positions sur les affaires publiques. Elle appelle à la libération des détenus.
L’UGTT a indiqué qu’elle avait reçu des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme. Ces rapports font état de «nombreuses violations contre des militants par des agents de sécurité indisciplinées». La dernière étant l’arrestation de Rami Riahi. Il s’agit d’un membre du Parti démocratique national uni. Il a été arrêté suite à une publication sur le site de réseau social « Facebook ».
En effet, l’Union a appelé les autorités à cesser de mener une « politique d’oppression ». La centrale syndicale à « écouter les attentes de la population et à adopter le principe du dialogue avec les jeunes en situation de marginalisation, d’exclusion et d’appauvrissement ».
La centrale syndicale a souligné que ces arrestations constituent une violation au droit d’expression et à la vie privée des citoyens. Elle met en garde contre une éventuelle escalade des vagues de violations des libertés. L’UGTT les considérant comme « une violation de la constitution et planification systématique d’un retour au carré de la tyrannie ainsi qu’une tentative de dissimuler l’échec politique de la coalition au pouvoir et d’échapper à la crise politique aiguë », lit-on de même source.
L’UGTT a réitéré son « refus des tentatives de restreindre le droit de protester que le peuple a gagné grâce à sa lutte et à ses sacrifices, et avec le sang de ses martyrs », appelant à participer aux activités du huitième anniversaire de commémoration de l’assassinat du martyr Chokri Belaid afin de réclamer la divulgation de la vérité sur les assassinats politiques et de lutter contre la violence et le discours de haine.
Avec TAP