Le bloc parlementaire du Parti Destourien Libre a tenu, le 5 février, une conférence de presse au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Lors de cet événement, la présidente du parti et du bloc, Abir Moussi, a présenté un projet de loi portant sur la discrimination contre les femmes.
La députée, Abir Moussi, a rappelé les incidents survenus dernièrement au sein de l’Hémicycle. Elle a rappelé la politique tunisienne vis à vis de la femme et de sa position dans la société. « La république a protégé les droits et la dignité des femmes » a-t-elle ajouté. Elle a expliqué que la femme est sur un pied d’égalité avec l’homme.
La députée a également estimé que la montée de certains courants obscurantistes représente un danger pour la société tunisienne. Selon elle, ces courants essayent de porter atteinte aux acquis de la femme tunisienne.
De plus, Abir Moussi a critiqué la prolifération de la violence à l’égard des femmes leaders et dans la vie publique. A ce sujet, l’élue a expliqué que son bloc parlementaire compte déposer un projet de révision de La Loi organique n° 2017-58 du 11 août 2017, relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
La révision de la loi, selon Abir Moussi, doit répondre à certaines lacunes de la loi susmentionnée. D’après elle, certaines définitions ne comportent pas toutes les précisions requises. « Cette loi ne répond pas aux situations vécues par la femme politique quotidiennement », a expliqué la présidente du PDL.
Ainsi, l’initiative du PDL, selon Abir Moussi, propose une aggravation des peines si le crime est commis au sein d’une institution constitutionnelle. Le PDL propose également l’augmentation des peines si le crime a lieu à l’occasion de l’accomplissement par la victime d’une mission politique ou électorale ou d’une activité partisane ou associative.
Par ailleurs, le projet de réforme propose une sanction sous la forme d’une amende de 5000 dinars au lieu de 1000 d assortie de 6 mois d’emprisonnement en cas de récidive.
Enfin, Abir moussi a déclaré que le PDL proposera l’interdiction de l’atténuation des peines dans le cadre de cette initiative.