Le bureau politique du parti Al-Massar estime que les ministres suspectés d’implication dans des affaires de corruption et de conflits d’intérêts devraient se retirer du remaniement ministériel. Il s’agit, selon le parti, d’un premier pas pour surmonter la crise politique.
Dans une déclaration, publiée vendredi 5 février, le parti Al-Massar met en garde contre les choix économiques et sociaux adoptés par le gouvernement qui œuvre à les imposer pour satisfaire les diktats du Fonds monétaire international aux dépens des Tunisiens et de leurs richesses.
Selon le communiqué, ces options ne font qu’alourdir l’endettement. Al-Massar a appelé le gouvernement à faire participer les différents acteurs sociaux aux concertations pour identifier les solutions à même d’apaiser la crise.
Le parti a, par ailleurs, tenu le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Rached Ghannouchi, pour responsable de la suspension des travaux de l’ARP. Il a estimé qu’il représente un élément de tension au parlement en raison de sa mauvaise gestion des conflits et du déroulement des sessions parlementaires.
Al-Massar a, dans ce contexte, condamné la violence sous toutes ses formes au sein du parlement qui a « considérablement affecté l’action politique », appelant les députés à retirer la confiance au président de l’ARP pour assainir le climat politique.
Et d’ajouter, la coalition au pouvoir, le chef du gouvernement et le Président de la République sont tous responsables de la détérioration de la situation politique et sociale dans le pays, de la baisse du pouvoir d’achat et des tensions qui présagent une véritable explosion sociale.