La Tunisie a connu depuis la mi-janvier plusieurs manifestations ayant éclaté aux quatre coins du pays. Et ce, pour les mêmes motifs depuis une dizaine d’années. A savoir, la revendication d’une politique sociale qui montre le bout du tunnel à des milliers de jeunes et moins jeunes..
Ainsi le rapport du FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux) a mis en lumière les violences policières lors des premières manifestations du 14 janvier 2021.
Selon le rapport, l’observation des violations dénoncées a permis la révélation de chiffres alarmants quant à la réponse répressive à l’égard de ces manifestant(e)s
En tout, plus de 1500 arrestations, pour la plupart arbitraires, sont recensées en l’espace de deux semaines. Et ce à travers au moins 14 gouvernorats du pays. Mais le comble dans tout cela, plus de 30% des personnes arrêtées étaient des mineurs.
Le plus grave est que plusieurs violations ont été commises lors des détentions arbitraires : humiliations, traitements inhumains et torture, menaces et intimidations verbales et physiques, harcèlement et surveillance en ligne.
Ce qui a amené les activistes ainsi que les défenseurs de droits humains à dénoncer ces violences.
Les recommandations du FTDES:
Enfin, les associations signataires ont reçu au total 24 signalements de violations à l’encontre d’activistes et de défenseurs de droits humains. Les principales conclusions des consultations font l’objet du présent rapport.
Pour mettre fin à ces abus de pouvoir et instaurer une relation de confiance entre les forces de l’ordre et les citoyens, le FTDES appelle les autorités compétentes à :
- Envoyer un message clair de la part de l’exécutif en faveur des droits et libertés fondamentales des Tunisiens et dénonçant les agissements récents de certains agents de sécurité et de certains syndicats.
- Respecter le droit d’organiser des rassemblements pacifiques et garantir que les forces de l’ordre jouent à l’égard des manifestants un rôle de protection et non de répression ;
- Sanctionner les agents qui ont commis des actes de violences et porté atteinte aux droits fondamentaux des manifestants présumés ou de leurs familles ;
- Sanctionner les syndicats des forces de sécurité qui ont proféré des menaces ou insultes à l’encontre de citoyens, notamment sur les réseaux sociaux.