Profession habituellement silencieuse, les médecins brisent le silence. Et ce, en dénonçant non seulement les conditions de travail; mais aussi le manque de dialogue avec les responsables. Alors, aujourd’hui, le corps médical se met en grève, dans le but de se faire entendre. Cette grève inclura tous les services externes et internes. A l’exception cependant des services de dialyse et de réanimation; ainsi que toutes les activités du circuit Covid-19.
Comprendre le pourquoi du comment? Cela commence par la revendication claire des hospitalo-universitaires. A savoir: une rémunération pour leur activité universitaire.
Ainsi, le Dr Nazih Zghal, cardiologue et secrétaire général du conseil national de l’Ordre des médecins souligne que la situation « est anormale ». En effet, il estime que les universitaires ont un parcours particulier, mais que la réalité est tout autre. Pour preuve, « ils ne sont pas reconnus financièrement; alors que tout travail mérite salaire », poursuit-il.
Avant d’ajouter: « Ils devraient être rémunérés aussi bien par le ministère de la Santé que par le ministère de tutelle; à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur. D’ailleurs, pour leur fonction hospitalière, ils évoluent en grade. Car, il faut savoir qu’il faut au moins 15 ans de carrière universitaire pour devenir professeur et chef du service. » L’objectif est donc de trouver une solution avec le gouvernement pour que la fonction hospitalo-universaire soit rémunérée à la hauteur des fonctions.
En parallèle, de jeunes médecins se voient bloqués au niveau de leur carrière universitaire. Ce qui pose la question de l’origine exacte de ce blocage.
Pour sa part, Sahbi Ben Fraj, cardiologue, part lui aussi du constat que la formation des futurs médecins doit toujours être assurée par les hospitalo-universitaires.