La lutte contre la Covid-19 se poursuit. Aujourd’hui, on se demande où en sommes-nous vis-à-vis de la vaccination dans le monde ? Et pour le cas de la Tunisie ?
Il s’avère que selon l’OMS, plus de 90% des pays qui vaccinent actuellement contre la Covid-19 sont riches.
De ce fait, les trois quarts des 130 millions de doses déjà mises à disposition sont distribuées dans seulement 10 pays.
Par ailleurs, l’OMS et ses partenaires avaient créé l’Accélérateur ACT. Il s’agit d’un mécanisme de collaboration internationale. Ce qui vise à accélérer la mise au point et la production des outils de lutte contre la Covid-19. A titre d’exemple, des produits de diagnostic, des traitements et des vaccins.
De ce fait, le dispositif COVAX a pour objectif d’accélérer la mise au point et la fabrication de vaccins et d’en assurer un accès juste et équitable à l’échelle mondiale. En somme, l’Accélérateur ACT et le dispositif COVAX ont pour objectif de garantir l’équité.
Ainsi, Dr Tedros tire la sonnette d’alarme, en soulignant que plus le virus de la Covid-19 circule longtemps, plus il peut muter, rendant potentiellement les tests, traitements et vaccins actuels moins efficaces. Ce qui veut dire que plusieurs variants pourraient surgir et annuler l’effet du vaccin.
Cela dit, le manque de financement ainsi que le non-respect des accords sont les causes du retard de la vaccination. Car il faut rappeler qu’il y a trois menaces. La première est financière. L’Accélérateur ACT et le COVAX n’ont pas récolté suffisamment de fonds. Et ce, en raison du déficit de financement de l’Accélérateur ACT qui s’élève à plus de 27 milliards de dollars pour 2021.
La deuxième menace consiste au non-respect par les pays des contrats établis dans le cadre du COVAX qui prévoient une distribution équitable des vaccins. Alors que la troisième menace, selon l’OMS, est la production de vaccins en quantités insuffisantes.
De son côté, l’OMS a fixé comme défi de vacciner tous les travailleurs de la santé de tous les pays dans les 100 premiers jours de l’année 2021. « Il nous reste 60 jours », a rappelé son Directeur général.
Alors que pour le cas de la Tunisie, la vaccination pour le personnel de la santé n’a pas encore commencé. Rappelons que l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a statué sur l’adhésion de la Tunisie à l’initiative COVAX.
Le projet de loi s’intitule Loi n°003-2021 relatif à l’autorisation de l’adhésion de la Tunisie à l’initiative COVAX. Lors de la plénière du 9 février 2021, l’ARP a définitivement adopté la loi. La Tunisie s’est ainsi engagée à respecter les conditions générales décidées par l’Alliance du Vaccin GAVI.