Au programme: un retour sur le paysage politique actuel. Invité sur la chaîne Carthage+, l’amiral Kamel Akrout, ancien conseiller à la sécurité nationale à la Présidence de la République et auteur du livre: « Les mille feuilles d’une vie » est revenu sur les derniers événements en Tunisie, en apportant sa lecture..
En premier lieu, l’Amiral Kamel Akrout a évoqué les derniers mouvements de protestation tout en soulignant la détérioration de la situation socio-économique et politique, qui, selon lui, n’a fait qu’aggraver le conflit et non le résoudre. Il a également mis l’accent sur les choix des Tunisiens, qui n’accepteront plus un retour en arrière au régime autoritaire ou dictatorial.
Il a également rappelé que les Tunisiens ont des principes intangibles. Les libertés sont une ligne rouge.
Par ailleurs, il est revenu sur la manifestation des syndicats sécuritaires, en rappelant leur rôle social, tout en mettant en garde contre leur politisation. Il précise dans ce contexte: “L’institution sécuritaire doit être tenue loin des tiraillements politiques. Mais le pire dans tout cela est lorsque le chef du gouvernement, qui est aussi le ministre de l’Intérieur par intérim, reçoit les représentants de ces syndicats et répond favorablement à toutes leurs revendications. Ce n’est pas ainsi qu’on gouverne. Dire oui à toutes les revendications”.
C’est pourquoi, il a suggéré au Chef du gouvernement Hichem Mechichi de démissionner. Affirmant que pour une issue de crise, il faut un gouvernement restreint et beaucoup de volontarisme. Il ajoute : « N’est pas un soldat qui veut ».
Ce qui l’amène à affirmer que la crise actuelle n’est que politique. Et pour mettre un terme à cette crise, il est urgent selon lui de procéder à des changements dans le régime politique. A savoir amender le Code électoral ainsi que la Constitution. Car les Tunisiens veulent des solutions pour leur quotidien. Il ajoute: « Quand on gouverne c’est être au service des citoyens et non le contraire”.
L’Amiral Kamel Akrout suggère à Rached Ghannouchi de quitter la scène politique
L’ancien conseiller à la Présidence de la République considère qu’il est possible de réformer la Tunisie, et c’est au Président de la République d’y contribuer. Car c’est son rôle de veiller à la sécurité nationale, en allant vers la concrétisation et agir le plus tôt possible.
Quant à son message au président de l’ARP, il lui recommande de quitter la scène politique avant qu’il ne soit trop tard. Car Rached Ghannouchi n’a plus rien à donner à la Tunisie et il fait partie du problème non seulement pour le pays, mais pour son parti.
Enfin, il a mis l’accent sur la nécessité de digitaliser l’ensemble de la bureaucratie afin de l’alléger. Il conclut en avertissant qu’il est temps de se tourner vers les énergies renouvelables. S’y mettre n’est plus un choix mais une impérieuse nécessité.