Le clivage politique prend de l’ampleur. Le chef du gouvernement déclare vouloir fonctionner avec 16 ministres. Mohamed Douagi, observateur de la scène politique, s’exprime sur le blocage au sommet de l’Etat qui persiste et signe.
Mohamed Douagi, observateur de la scène politique, livre toute une lecture, via son post. Et ce, en revenant sur la décision du chef du gouvernement. « Cette décision, commentée par certains comme une avancée et une nécessité, est en fait une autre étape du blocage du processus. Et elle ne sert qu’à maintenir le chef du gouvernement à son poste. Elle ne manquera pas d’entraver le fonctionnement du gouvernement. »
En effet, sur les 11 ministres nommés, il n’en reste que sept. Ce qui laissera au moins deux à trois ministères vacants. A savoir: le ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie; le ministère de l’Emploi; et éventuellement le ministère de la Justice. Et ce, en supposant que le ministre de la Santé soit maintenu. »
« La troisième solution est la démission du Chef du gouvernement »
Avant d’ajouter: « La deuxième solution, qui serait de maintenir les 11 ministres nommés, ne pourra se faire qu’avec l’assentiment du Conseil constitutionnel Lequel ne sera élu que dans trois mois, voire trois ans. »
Alors, la troisième solution serait la démission du Chef du gouvernement. Ce dernier la refuse ainsi que sa ceinture politique. Car cette éventualité redonnerait la main au président pour nommer un nouveau Chef du gouvernement.
Quant à la quatrième solution, elle réside dans une motion de censure contre Hichem Mechichi par l’ARP. Cette solution, qui écartera le Président de la décision, semble possible pour la ceinture politique. Sauf qu’elle sera difficile à mettre en pratique. Vu que la ceinture de Hichem Mechichi ne pourra pas avoir un consensus de 109 voix pour nommer un nouveau Chef du gouvernement.
Mohamed Douagi conclut donc: « Reste la dernière solution qui suppose que le Président et le Chef du gouvernement se mettent autour d’une table pour procéder ensemble à un nouveau remaniement. »
Pendant ce temps, le gouvernement est bloqué et affaibli avec des ministres qui auront des difficultés à assurer deux à trois ministères en même temps. Avec une secrétaire d’Etat au Sport, à la Jeunesse et à l’Emploi qui n’a pas le droit de signer des décisions. Et avec un ministre en charge du ministère des Télécommunications et du ministère de l’Agriculture absent pour au moins dix jours à cause d’un congé de maladie. Pendant ce temps le pays est à la dérive à cause d’une guerre. »