L’UTAP et le ministère du Commerce se sont mis d’accord sur la formation d’une équipe mixte. Elle se chargera de suivre les niveaux de production agricole. Et ce, dans toutes les régions du pays. C’est ce qu’affirme le département ministériel, dans un communiqué rendu public aujourd’hui.
La même équipe doit aussi anticiper les situations de pénurie des produits agricoles. De même qu’elle doit trouver les solutions pour remédier au manque, sans recourir à l’importation; mais seulement, en cas de nécessité.
D’ailleurs, le ministère n’a chargé aucune structure sous tutelle d’importer des produits agricoles. Et ce, malgré les demandes qui lui ont été adressé. Des demandes présentées notamment suite à la baisse de la production. Ainsi que la hausse des prix d’un certain nombre de prix des produits agricoles, affirme le département ministériel. Une hausse enregistrée fin 2020 et début 2021 due aux facteurs climatiques et des maladies affectants les primeurs.
Ce communiqué intervient en réponse à la polémique suscitée par certains médias et sur les réseaux sociaux. Et ce, suite à des opérations d’importation de quantités de légumes durant la dernière période.
En outre, le département du commerce s’est engagé à ne recourir à l’importation de produits agricoles et à n’accorder des avantages fiscaux aux privés que dans des situations extrêmes. Et en coordination avec les services du ministère de l’Agriculture et de l’UTAP. Afin de s’accorder sur les dates d’importation et les quantités à importer. Rappelant que les services du ministère de l’Agriculture assurent le contrôle sanitaire et phytosanitaire de tous les produits agricoles à l’import et à l’export, via tous les passages frontaliers.
Il a fait savoir que les quantités de légumes exportés à travers les frontières terrestres du 16 novembre 2020 au 13 février 2021 ont atteint 5886,2 tonnes contre 1728,6 tonnes importées; soit 29,4% des quantités exportées.
Régression des importations
Le rythme des importations a connu une régression remarquable contre une amélioration du niveau d’approvisionnement du marché en produits locaux et une baisse des prix, a encore souligné le ministère.
Il a fait remarquer que les acteurs économiques assurent le suivi de l’évolution de l’offre et de la demande et des prix à l’échelle nationale et dans les pays voisins et procèdent à l’importation en cas de pénurie de certains produits et à l’exportation en cas d’excédent de production.
Le ministère assure de son côté le suivi des différentes saisons de production (dattes, agrumes, huile d’olive…) et coordonne avec le reste des intervenants pour assurer leur réussite.
Le recours aux mesures protectionnistes a ses limites
Le ministère a expliqué que le recours aux mesures protectionnistes en vigueur dans le cadre des accords d’échange multilatéraux, régionaux ou bilatéraux nécessite de prouver l’existence d’une importation intensifiée d’un produit impactant une filière de production nationale, ce qui n’est actuellement pas le cas en Tunisie.
Le recours à ces mécanismes sans que les conditions exigées ne soient remplies se répercutera négativement sur les exportations. De même que leur utilisation excessive. Et ce, étant donné que les pays ciblés par les mesures protectionnistes instaureront à leur tour des mesures réciproques contre la Tunisie.
Avec TAP