Une grève générale dans le secteur public est envisageable. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi. Selon lui, elle constitue « un moyen de pression à même de sauver les entreprises publiques en difficulté ». Notamment, suite à l’échec des politiques sociales et économiques dans le pays au cours des dix dernières années, précise-t-il. Ainsi, l’UGTT réaffirme son refus de la privatisation.
S’exprimant lors d’un rassemblement protestataire des agents et cadres de Tunisair, Noureddine Taboubi a déclaré « qu’il était temps de s’unir et de serrer les rangs face aux tentatives d’affaiblissement de l’État et de la privatisation des entreprises publiques en difficulté. Tandis que l’élite politique poursuit sa lutte acharnée pour l’accès au pouvoir et le contrôle des structures de l’État « .
Il a souligné que « l’organisation syndicale sera toujours aux premiers rangs avec ceux qui veulent préserver les acquis du peuple tunisien et les institutions de l’Etat ». Il estime que la cession de la compagnie Tunisair est une ligne rouge, tout comme les autres entreprises publiques.
Taboubi a appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités pour la restructuration de «Tunisair» en injectant les fonds nécessaires pour la sauver de l’effondrement «comme tous les pays du monde le font avec leurs transporteurs», de payer ses dettes financières et de réviser le statut contractuel de la compagnie turque « TAV – Tunisie » avec le groupe Tunisair « , a t-il précisé.
La grève ouverte des agents et cadre du groupe Tunisair a paralysé, cet après-midi le trafic aérien.
Avec TAP