L’initiative d’une réunion tripartite, avancée par le président du Parlement (ARP) Rached Ghannouchi pour résoudre la crise, n’engage en rien le parlement. Telle était l’annonce des deux députés Hatem Mliki et Noômen El Aich.
Pour Noômen El Aîch (Groupe démocratique), l’initiative de Rached Ghannouchi est « surprenante » dans la mesure où elle n’a pas été discutée ni en plénière ni en réunion du bureau du Parlement.
« Il s’agit d’une initiative purement personnelle qui n’engage en rien l’Assemblée des représentants du peuple », a-t-il déclaré.
De ce fait, l’élu Hatem Mliki (hors groupe) a souligné que l’initiative de Rached Ghannouchi pour mettre fin à la crise a été examinée par les structures du mouvement Ennahdha, assurant que les députés sont aujourd’hui unanimes à souligner que cette initiative n’engage en rien le parlement.
« L’initiative de Rached Ghannouchi n’engage que lui », a encore souligné Mliki.
D’après Mliki, cette initiative vise à barrer la route devant toute proposition qui serait avancée par les organisations nationales, en allusion à l’initiative du Quartet parrain du dialogue.
Le président du parlement, Rached Ghannouchi, avait adressé une correspondance au président de la République, Kaïs Saïed, « garant de l’unité nationale », lui proposant l’organisation d’une rencontre « le plus tôt possible . Et ce dans le but de trouver une solution à la crise politique que traverse le pays.
Rached Ghannouchi propose une réunion entre le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée des représentants du peuple.
Dans sa lettre, le président de l’ARP insiste sur l’impératif d’envoyer « des messages positifs aux Tunisiens et au monde entier » et de prouver, ainsi, que « malgré les différences et la recrudescence des discours de division, la Tunisie reste un Etat de droit et des institutions ».
Selon l’ARP, Rached Ghannouchi a appelé le Président de la République, en tant que symbole de l’Unité nationale, à rassembler les parties impliquées dans cette crise. L’objectif étant de trouver des solutions ainsi qu’une issue à cette crise institutionnelle. Et ce, à travers le dialogue et l’échange d’avis autour de la situation du pays. Tout en tenant compte de la crise sociale, économique et sanitaire.
Avec TAP