Tout le monde se demande si le nouveau variant du coronavirus, découvert il y a deux jours en Tunisie, est très contagieux ou non? Mais aussi quand interviendra la vaccination en Tunisie? Invité sur les ondes d’Express fm, Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur et membre du Comité scientifique a apporté un éclairage dans ce sens.
Hechmi Louzir revient sur le nouveau variant retrouvé chez deux individus dont un qui est décédé parce qu’il avait déjà des antécédents médicaux. Alors que l’autre est un adolescent de 17 ans qui s’avère asymptomatique.
Ainsi, Hechmi Louzir revient sur ce nouveau variant tunisien. Et tout d’abord, on se demande s’il peut être contagieux. Le spécialiste estime que les variants peuvent être contagieux, tout en déclarant: « Personne n’est à l’abri. Cela dit, pour détecter ce type de variant, nous avons réalisé un échantillonnage pour les testés positifs du PCR. Il s’agit d’une sorte de séquençage partiel. Et les résultats ont donné qu’il y a eu des modifications. D’où son nom de variant 501 ou mutation 501″.
Avant d’ajouter: « Par définition, un nouveau variant est une nouvelle mutation du virus. D’où l’urgence d’aujourd’hui est de faire plus de séquençage, suivi d’une enquête pour savoir comment le virus a muté. »
Selon lui, il faut faire plus de séquençage. D’ailleurs, selon les dernières données de l’OMS, il faut réaliser 5% de séquençages parmi les tests positifs liés à la Covid-19.
Ce variant tunisien est-il dangereux?
Alors, quant à la dangerosité du variant, il répond: « Tous les virus se transforment et se multiplient rapidement. Il est à rappeler que la taille du génome est de 30 Mb (30 mille paires de bases).
Avant d’ajouter: « La sélection du mutant se fait par une pression de l’environnement. Ce qui veut dire que le mutant peut être détruit ou qu’il acquiert d’autres formes. C’est qu’on appelle les mutations naturelles. Le variant aura-t-il un impact? Je n’ai pas l’impression que cela va impacter. Mais il vaut mieux être vigilant. »
Par ailleurs, sur un autre volet relatif au délai de la vaccination, Hechmi Louzir a souligné: « Je ne veux pas m’avancer pour donner de faux espoirs quant à la précision de la date. Mais j’invite les citoyens à s’inscrire dans la plateforme pour se faire vacciner. »
Rappelons que le début de la vaccination était prévu pour la mi-février. Sachant que se vacciner c’est aussi se protéger des formes graves de la contamination qui conduisent les concernés en réanimation.