« Certains députés évoquent avoir réussi à obtenir 112 signataires pour le retrait de confiance au président de l’ARP Rached Ghannouchi ». C’est ce qu’a souligné Fayçal Tebbini, député indépendant, à maintes reprises. Selon lui, « la pétition a inclus 112 signataires demandant le retrait de la confiance à Rached Ghannouchi.
Mais voilà que la réalité est toute autre. Aux dernières nouvelles, ils sont seulement 103 députés à avoir signé. Or, il manque les signatures de six autres députés pour atteindre les 109 députés.
Ainsi, les députés ont exprimé, en grande majorité, leur volonté de voter pour le retrait de confiance au président de l’Assemblée des représentants du peuple, imputant à Rached Ghannouchi, une mauvaise gestion du Parlement. Mais n’empêche, à l’heure actuelle aucune demande officielle n’a été déposée pour lancer cette procédure.
Retrait de confiance à Rached Ghannouchi !
Il faut rappeler également que selon l’article 20 du règlement intérieur de l’ARP, le parlement peut retirer la confiance à son président ou à l’un de ses deux vice-présidents avec l’approbation de la majorité absolue des députés. Ce qui veut dire qu’il faut une demande écrite qui devra être déposée au bureau du parlement. Et ce, signée par, au moins, le tiers des députés (73 voix).
Et ce, n’est qu’à partir de là que le Bureau de l’ARP organisera en plénière consacrée à la motion de censure. Et dont le délai ne dépasserait pas trois semaines de la date de son dépôt au bureau d’ordre. Mais pourquoi les députés n’ont pas encore déposé leur demande alors qu’ils sont arrivés à obtenir 103 signataires… ? En somme, nous avons l’impression qu’il y a anguille sous roche.
Il a fallu un peu plus d’un an pour que les députés décident le retrait de confiance à Rached Ghannouchi. Rappelons qu’en février 2020, Abir Moussi avait lancé un appel à signer la pétition pour retirer la confiance au président du Parlement Rached Ghannouchi. Et ce, lors de la composition du gouvernement Elyes Fakhfakh. Tout en revendiquant la formation d’un gouvernement sans la représentation de l’islam politique.